Retour au foyer
Précédé de sa réputation de grand classique du western américain La Prisonnière du désert m'a pourtant quasiment laissé de marbre voire pas mal agacé sur la longueur. Vanté par la critique et les...
Par
le 21 août 2016
44 j'aime
9
Réalisée par le fondateur du théâtre libre et l'un des piliers du cinéma naturaliste cette brillante adaptation cinématographique du chef d'oeuvre absolu de Victor Hugo fut visiblement tournée sans trucages et intégralement en décors naturels. Les travailleurs de la mer selon André Antoine retrace avec fidélité les différents épisodes du roman hugolien, prenant le risque d'occulter certains passages phares mais gardant tout de même l'essentiel de sa substance. Le film reste techniquement impressionnant pour son époque et fut d'ailleurs considéré comme une pièce maîtresse par ses contemporains. Moins renversant que le roman de 1866 l'adaptation d'Antoine nous épargne les chapitres philosophiques et contemplatifs de l'oeuvre originale, gardant les moments de pure narration et d'interaction entre les personnages.
Le choix des acteurs, plus ou moins pertinent, s'avère fortement caractéristique et intéressant. C'est avec plaisir que nous retrouvons le sorcier Gilliat, le chaleureux Mess Lethierry, l'énigmatique Sieur Clubin, la douce Déruchette ou encore le pieux Ebenezer dans l'univers local de Guernesey. Alors que le roman pouvait se diviser en trois actes Antoine construit son film en six parties significatives. L'écueil choisi par le réalisateur pour représenter les Douvres reste très éloigné de la représentation que le lecteur pouvait s'en faire en découvrant le roman, sans doute par manque de moyens techniques et budgétaires. Quant au intertitres ils permettent d'attribuer une bonne intelligibilité à l'ensemble sans obstruer le potentiel visuel du film d'Antoine. Un grand film.
Créée
le 20 mai 2015
Critique lue 420 fois
1 j'aime
Du même critique
Précédé de sa réputation de grand classique du western américain La Prisonnière du désert m'a pourtant quasiment laissé de marbre voire pas mal agacé sur la longueur. Vanté par la critique et les...
Par
le 21 août 2016
44 j'aime
9
Immense sentiment de paradoxe face à cet étrange objet médiatique prenant la forme d'un documentaire pullulant d'intervenants aux intentions et aux discours plus ou moins douteux et/ou fumeux... Sur...
Par
le 14 nov. 2020
38 j'aime
55
Nice ou l'enfer du jeu de l'amour-propre et du narcissisme... Bedos troque ses bons mots tout en surface pour un cynisme inédit et totalement écoeurrant, livrant avec cette Mascarade son meilleur...
Par
le 4 nov. 2022
34 j'aime
6