Film franco-belgo-québécois, Les Triplettes de Belleville fait parti des nombreux films d'animation que j'ai vu étant enfant et qui a forgé mon affection pour ce cinéma si particulier.
20 ans plus tard je décide de m'y repencher.
Et clairement le film a une proposition esthétique bien à lui…
Esthétiquement réussi et original, le film maîtrise parfaitement ses gags absurdes, ses personnages sont reconnaissables, qu'il s'agisse de Madame Souza, son fils cycliste ou des Triplettes dont le régime consiste exclusivement de grenouilles cuisinées sous toutes ses formes, ragoût, grillées, glace (ou sucette?) de grenouille tout y passe.
Alors ça ne plaira pas à tout le monde mais quel plaisir d'avoir quelque chose de si différent à se mettre sous la dent.
Le film est quasi muet, les dialogues sont rares, ce qui lui offre un côté universel, la maîtrise de la langue française n'est pas un prérequis pour l'apprécier, certains dialogues sont d'ailleurs presque incompréhensible (c'est fait exprès je pense) que ce soit à cause d'un accent exagéré ou bien quand il s'agit des marmonnements des triplettes qui se permettent de jongler entre le français et l'anglais, les paroles de leur chanson sont d'ailleurs difficiles à décrypter ce qui rajoute un côté presque mystique au film. La bande-son par contre est maîtrisée et ajoute une réelle plus-value au film.
Là où le film pèche c'est malheureusement dans son manque de rythme, le film n'est pourtant pas bien long (78 minutes), de plus la fin arrive abruptement sans réel dénouement pour nos personnages ce qui est assez dommage.
Ajoutons à cela les soupçons de plagiat (Chomet se serait plus qu'inspiré de l'univers des bande-dessinées de Nicolas de Crécy) même si ça n'enlève en rien les qualités du film, ça reste regrettable.
Si vous aimez le cinéma d'animation et plus particulièrement le cinéma d'animation français, ce film pourrait bien être un bel ajout à vos listes de films à voir.