Les Trois Mousquetaires par cherycok
Quand The Asylum s’attaque aux 3 Mousquetaires d’Alexandre Dumas, ça donne 3 Musketeers, une production complètement fauchée de 300.000$ qui se passe de nos jours parce que oui, vous comprenez, c’est la crise, et des costumes d’époque ça vaut cher, alors bon, si on dit que ça se passe aujourd’hui, on peut venir en baskets et en jean, ça fera des économies. Bien entendu, The Asylum et sa politique de mockbuster oblige, ce film est sorti (direct en dvd) à peu près à la même période que The Three Musketeers de Paul W.S. Anderson, histoire d’en tromper quelques uns et se ramasser un peu d’argent.
Qui dit production fauché The Asylum dit très souvent action au rabais… C’est effectivement le cas avec des combats relativement cheapos mais au montage assez mythique, ultra cut pour cacher le misérabilisme des chorégraphies. Certaines actrices tiennent leurs armes de façon un peu étrange, comme si c’était des jouets en plastique. Vu le budget, c’est sans doute le cas, mais tout de même, un petit effort n’aurait pas été de refus non ? A noter un combat final au fleuret, combat raté au demeurant mais là n’est pas la question, parce que faut pas déconner non plus, c’est quand même des mousquetaires bordel !
Malgré les scènes de remplissage habituelles de ce genre de production, avec tout ce que ça comporte de dialogues à la con, le film reste assez rythmé et on se marre plutôt bien. Ce n’est pas le but recherché à la base mais bon, force est de constater qu’il vire très souvent du côté du nanar avec ses explosions rajoutées en post-prod et qui du coup n’abiment ni les murs, ni les meubles. Bon, je suis méchant, pour le budget, les effets spéciaux de manière générale ne sont pas catastrophiques et les graphistes ont vraiment du se sortir les doigts avec les moyens qu’ils avaient pour pondre quelque chose de pas trop moche. Par contre, question décors, vive le recyclage d’une production à l’autre ! On retrouve le même mur de boutons que ceux dans le sous marin de Mega Shark vs Giant Octopus. Oui, parce que chez The Asylum, les économies sont le maitre mot.
Mais bizarrement, comparé à certaines bouses innommables de la boite de prod, 3 Musketeers reste regardable et ne fait pas pire qu’un téléfilm d’action de seconde partie de soirée, sans doute grâce aussi à la petite touche d’humour qui règne tout le long du film, les personnages passant leur temps à se chambrer et à faire les malins. Le doublage français assez ridicule doit y être pour beaucoup et c’est vrai que le « On perd du fuel, comme un papy dans sa couche ! » m’a fait mourir de rire. Les amateurs de nanars devraient comme moi y trouver un petit intérêt.