Les Trolls
5.2
Les Trolls

Long-métrage d'animation de Walt Dohrn et Mike Mitchell (2016)

Les Trolls sont d’insupportables petites créatures qui passent leurs journées à chanter, danser et se faire des câlins. Mais ils sont convoités par les méchants Bergen, pour qui le bonheur ne peut se trouver qu’en mangeant un Troll. Lorsqu’une Bergen découvre le royaume des Trolls et enlève les amis de la princesse Poppy (voix : Louane), celle-ci décide de partir affronter Bergenville, afin de les retrouver au péril de sa vie, et de celle de Branch (voix : M. Pokora), un Troll aigri embarqué malgré lui dans cette aventure…


Il n’y a pas que Branch qui est emporté malgré lui dans cette aventure… Le spectateur aussi, lorsqu’il comprend qu’il a affaire à un Dreamworks des plus mauvais jours. Si les studios nous ont déjà montré que leurs productions étaient de qualité inégale, on était rarement arrivé à un tel niveau de stupidité. Et ce n’est pas le fait que ce film soit censé s’adresser d’abord aux enfants qui va rassurer, ni sur la qualité des productions Dreamworks à venir, ni sur la maturité des générations qui auront été biberonnées à ça…
Personnages détestables, chansons qui tombent toujours à point pour briser l’ambiance, graphismes d’une laideur étonnante, mise en scène ultraplate, humour pas drôle quand il n’est pas carrément en-dessous de la ceinture (pipi/caca, c'est vraiment supposé faire rire les enfants dôtés d'un cerveau ?), guimauve sentimentale à tous les niveaux… Mais qu’est-ce qui est censé sauver Les Trolls ? La musique de Christophe Beck essaye bien de donner un peu d’ampleur à un film qui recule devant toute tentative de rendre son sujet un peu grandiose. Quelques gags, aussi, auraient pu être drôles s’ils n’étaient pas noyés au milieu de tant de mauvais goût. L’émotion, enfin, commence parfois à prendre avant d’être constamment mise à mal par l’absence totale de discernement de réalisateurs qui semblent avoir oublié que le public mérite qu’on s’intéresse à lui, et qu’il est même la principale (pour ne pas dire la seule) raison d’un film. La seule scène agréable du film, c'est celle où Branch jette la guitare de Puppy au feu, après un viol auditif en bonne et due forme de la plus grande chanson de Simon & Garfunkel...
Alors, Dreamworks est mort, vive Dreamworks ? L’avenir nous le dira, mais on a peu de raisons d’être confiants. La seule morale qu’on pourra retenir de ces Trolls, c’est qu’il faut rester fidèle à sa culture, et que si les Bergen avaient mangé tous les Trolls, comme leurs traditions le veulent, on nous aurait au moins épargné la crainte qu’une suite voie le jour…

Tonto
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le 16 nov. 2016

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Tonto

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