The Tuches, Holiday's special

C'est étrange, mais non seulement j'ai bien aimé les Tuches 4 mais en plus, je suis pas loin de penser que c'est peut-être le meilleur film de la série. Ou alors, il se place pas loin après le premier.

Parce que les suites des films Tuches avaient pas mal de gros défaut. Le principal problème c'était de vouloir toujours reprendre le principe du premier film à savoir balancer les Tuches dans un milieu de riches privilégiés et laisser les gags se faire : le premier c'était Monaco, le second c'était la côte Ouest américaine et le troisième c'était la politique. Mais il y avait aussi le fait qu'ils ne savaient jamais trop quoi faire des enfants Tuche et ne leur filaient que des intrigues pas terrible. Et surtout, plus ça allait moins ces films avaient de structure et se contentaient juste d'aligner les gags et se terminaient en nous disant "hé hop, le film est fini, cassez-vous." (Le troisième étant le pire dans le genre.)

Le film opère un relifting de la formule. On abandonne l'Élysée (de façon aussi abrupte que stupide) et on revient dans un univers où les Tuche sont une famille de français moyens, vivant dans leur patelin de bouzolles (mais toujours un max de pognon en réserve.) Ici, on opère une confrontation entre Jeff Tuche et son beau-frère, joué par Michel Blanc qui est à l'exact opposé de ses valeurs : le mec est non seulement un bosseur mais il travaille pour une entreprise étrangère (copie d'Amazon) et déteste ce que veut l'autre. Et déjà voir Michel Blanc alors qu'il est mort il y a quelque mois, c'était plutôt touchant, même s'il est largement dans son registre habituel.

Moi qui a chacun de ces films vantait le jeu d'Isabelle Nanty, je réitère mes louanges vu que cette fois-ci, elle joue aussi la belle-soeur de Cathy Tuche et réussi à en faire un personnage qui soit différente d'elle sans en faire pour autant une méchante. Pour le reste de la famille Tuche, étonnement, c'est la fille qui a la meilleure storyline, devenant présidente d'un comité de Miss. Bon pour le reste, Wielfried est toujours l'idiot qui fait des trucs random et ils ont donnés un côté "écolo" à Donald dont ils ne savent pas trop quoi faire et qui sert de prétexte à deux trois gags.

Ha, et la grand mère Tuche drague des vieux ...

Le film suit une trame autour de la reprise en main d'une usine de jouet par Jeff Tuche, l'occasion de donner un côté plus touchant au personnage, notamment sa relation avec son petit fils auquel il enseigne l'art de ne rien faire (bon,ça joue du côté "chomeur = profiteur" c'est un truc qui devrait m'énerver mais sur lequel j'ai fermé les yeux depuis le premier film.)

Mais surtout, les mecs ont décidés de jouer la carte du film de Noel dans ses grandes largeurs : le côté social (des gens qui vont fabriquer des jouets bénévolement pour les enfants) la neige mais aussi une fin qui en fait des tonnes sur le côté kitsch à outrance. J'étais prêt à raler, mais ma copine à fait "mais non, c'est comme les téléfilms de Noel" et finalement je me suis dit que même sur cette fin, ils avaient raisons.

Est-ce que je le montrerais à des enfants ? Oui. C'est complètement une comédie familiale.

Possibilité de remake/suite : La suite des Tuche est prévue pour l'an prochain. (Et ça a pas l'air ouf.)

Le détail qui me titille : Pourquoi Jeff Tuche a t'il fait apprendre le mot "HLM" à son petit fils vu que depuis le début ils n'ont JAMAIS habité dans un HLM (et pour cause.)

Suis-je le seul ? : A être déçu de m'apercevoir que la région dans laquelle se trouve Bouzolle n'est pas dans le Nord de la France. Alors qu'il y a tous les indices pour.