Quelques défauts empêchent le film d'accéder au rang de chef d'œuvre, notamment l'incursion de scènes dont on se demande l'utilité comme le combat de boxe ou le pétage de plomb de Villeret, et puis certaines chansonnettes de Legrand peuvent agacer. Mais sinon quel talent, pour montrer l'horreur des camps, un seul plan très bref suffit, idem pour les excès de l'épuration, la séquence avec le musicien allemand est aussi très forte et remarquable d'intelligence. Côté interprètes, c'est du sans faute tout azimut, mais dans le casting féminin, il faut souligner une Géraldine Chaplin impériale, une Macha Méril d'une classe incroyable, sans oublier Nicole Garcia et Evelyne Bouix. Ces messieurs font le job, et Villeret nous fait un bon numéro même si on ne comprend pas bien la scène. Un doigt d'humour aussi avec notamment l'hilarant casting de la présentatrice. Et puis il faut parler évidemment de cette fin exceptionnelle, d'une beauté à couper le souffle avec une interprétation dansé du boléro de Ravel par Jorge Donn et vocalisé de façon magnifique par Géraldine Chaplin, une scène extraordinaire qui restera dans les annales du cinéma !