La fête est finie
Vingt ans avant Amarcord ou Roma, Fellini posait déjà, avec Les Vitelloni, un regard mélancolique et autobiographique sur la société qui l’a vu grandir. En l’occurrence, Fellini grandit dans la...
Par
le 10 juin 2021
25 j'aime
5
(Un échantillon de la magnifique B.O. de Nino Rota : https://www.youtube.com/watch?v=313ZPGeC93U)
Tamasa nous permet de redécouvrir le troisième film de Fellini, Les Vitelloni. Bien que souvent occultée, et devenue introuvable en DVD, cette excellente comédie néo-réaliste mérite d'être vue et revue ! D'ailleurs selon un certain Martin Scorsese, qui s'en inspira pour son Mean streets, il s'agit là du premier chef d'œuvre du maître italien...
Après Les Feux du music-hall (1950) et Le Cheikh blanc (1952), Frederico Fellini sort en 1953 I vitelloni, une chronique néo-réaliste teintée de comédie. Le mot « vitelloni » signifie littéralement « vieux veau », c'est un terme péjoratif qui désigne un « vieil » adolescent oisif qui a du mal à sortir de la jeunesse...et à trouver du boulot ! Un thème toujours d'actualité ! Il convient de rappeler que dans l'Italie des années 1950, le chômage et la pauvreté règnent notamment dans les petites villes et campagnes, comme ici dans le film où l'action se déroule dans une petite station balnéaire, hors-saison.
Alors encore satire du néo-réalisme, avant de plonger vers le baroque à partir des années 1960, Fellini capte d'un regard acerbe et cruel ses personnages principaux, cinq garçons passifs et dépassés qui partagent leurs vies entre des errances sur les plages et dans les rues désertes de la ville, des escapades dans les bars, bals, carnavals et leurs domiciles familiaux qui ne sont autres que les demeures de leurs parents ! Parmi cette bande de « Tanguy », nous retrouvons avec un grand plaisir l'excellent, et très méconnu, Franco Fabrizi en Don Juan de pacotille, sommet de veulerie, n'hésitant pas à plaquer sa copine lorsqu'il apprend qu'elle est enceinte... Fabrizi retrouvera Fellini dans Il bidone et Sordi dans ....
Retrouvez ma critique, suite à la sortie du combo Blu-Ray-DVD de Tamasa, en intégralité par ici : http://www.regard-critique.fr/rdvd/critique.php?ID=6306
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Mes DVD : les italiens., Mes acteurs fétiches : Franco Fabrizi. et Regard critique.
Créée
le 16 juin 2021
Critique lue 451 fois
9 j'aime
5 commentaires
D'autres avis sur Les Vitelloni
Vingt ans avant Amarcord ou Roma, Fellini posait déjà, avec Les Vitelloni, un regard mélancolique et autobiographique sur la société qui l’a vu grandir. En l’occurrence, Fellini grandit dans la...
Par
le 10 juin 2021
25 j'aime
5
Deux axes majeurs nourrissent la poétique désenchantée des Vitelloni : la jeunesse, et le tempérament italien : deux éléments synonymes de fougue, d’exubérance et de débordement vital, et que Fellini...
le 3 sept. 2017
24 j'aime
(Un échantillon de la magnifique B.O. de Nino Rota : https://www.youtube.com/watch?v=313ZPGeC93U) Tamasa nous permet de redécouvrir le troisième film de Fellini, Les Vitelloni. Bien que souvent...
Par
le 16 juin 2021
9 j'aime
5
Du même critique
(1972. FR.: Milan calibre 9. ITA.: Milano calibro 9. Vu en VOST, Blu-Ray Elephant Films) A peine sorti de prison, Ugo Piazza (Gastone Moschin) se retrouve dans l’œil du cyclone. Entre l’organisation...
Par
le 1 avr. 2021
24 j'aime
6
(1966. FR : Colorado. ITA : La resa dei conti. ENG : The big gundown. (titre français assez débile puisque le film se déroule au Texas et au Mexique…) Vu en VOST, version Director's...
Par
le 2 janv. 2021
20 j'aime
9
(1973. Il Boss. Vu en VOST, Blu-Ray Elephant Films) Palerme, années 1970’s. Suite à un massacre commis par Lanzetta (Henry Silva), sur ordre de Don D’aniello (Claudio Nicastro), contre la famille...
Par
le 9 avr. 2021
19 j'aime
3