Deux frères ont un accident de la route. George n’en réchappe pas et Arthur se retrouve recueillit au sein d’une petite communauté qui semble n’être qu’une paisible bourgade parmi tant d’autres, pourtant, elle semble jouer un double jeu…
Premier long-métrage (de cinéma) de la part de Peter Weir (The Truman Show - 1998) qui réalise ici une œuvre inclassable car très particulière. L’histoire se déroule à Paris, une ville fictive dans le fin fond de l’Australie. Un hameau d’une centaine d’habitant qui est le théâtre de nombreux accidents de la route. On finit rapidement par comprendre que la petite ville survit grâce aux accidents provoqués par les résidents (il en va de l’économie de la ville, puisque les pièces détachées servent de monnaie d’échange, les victimes finissent détroussées et lobotomisées dans l’asile local).
De la "Ozploitation" pure et dure, une atmosphère étrange et oppressante, au cœur d’une intrigue digne d’un téléfilm du dimanche après-midi. Une première oeuvre imparfaite certes, mais qui mérite le coup d’œil, ne serait-ce que pour les 10 dernières minutes du film, qui virent radicalement dans l’horreur avec cette arrivée vrombissante de véhicules customisés, avec notamment cette impressionnante Coccinelle Volkswagen Type 1 hérissée de dards.
Peter Weir réalisait ici les prémices de la Ozploitation, bien avant que George Miller place le cinéma australien sur un piédestal avec Mad Max (1979).
Les Voitures qui ont mangé Paris (1974) risque d’en dérouter plus d’un, l’histoire très originale et énigmatique d’une part et son traitement (sous forme de satire sociale), mérite amplement que l’on s’y intéresse, une œuvre complètement borderline (bien que trop lancinante), qui mérite assurément le coup d’œil.
(critique rédigée en 2010, réactualisée en 2021)
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄