La Nouvelle-Zélande et le Canada sont bien au fait de ce que peut signifier le mot "dystopie", puisqu'ils se sont tapés des mesures covid extrêmes et radicales. Cette coprod, qui passe du survival post-apocalyptique à la dystopie pour finir dans le fantastique de science-fiction, nous la joue très réaliste sur des airs déjà entendu à toutes les sauces: Rejoindre la résistance, l'enfant prophétique de la libération à sortir des griffes des méchants, bataille finale et victoire (même si très provisoire).
Le film est plutôt bien mené et assez crédible jusqu'à basculer dans la fable avec la révélation d'un super-pouvoir des plus improbables.
La protagoniste apparaît intègre mais passe sous silence la vraie raison de l'abandon de sa fille, qui elle-même semble avoir oublié: Il lui fallait des soins d'urgence ou elle allait perdre une jambe. Le film préfère faire peser la culpabilité...
Ensuite, il est assez incompréhensible qu'elle abandonne son ancien camarade (et amant ?) blessé: il était intervenu pour la sauver au lieu de s'enfuir et avait à-priori tout pour rejoindre lui aussi la résistance, ou au moins recevoir quelques explication...
La dimension fantastique fait finalement retomber le drame qui précédait comme du flan et nous laisse devant un dénouement fantaisiste et douteux, le tout en pseudo-hommage aux natifs amérindiens, ici les Creeks à qui sont offerts une jeune super-héros aux pouvoirs marvelliens.