Je crois que je n’ai jamais vu un film qui se voulait sérieux mais qui était en réalité autant hilarant.
Le compte Zaroff, riche bourgeois en proie à ses fantasmes sadiques sur des jeunes femmes, décide de passer à l’acte en rencontrant une auto-stoppeuse qui fait un tour de l’Europe en talons et sans sac.
Et cette introduction n’est qu’une mise en bouche, tout le film est truffé de passages absurdes entrecoupés d’erotisme légèrement bas de gamme. Mon passage préféré est quand même avec le couple dont la voiture est tombée en panne en pleine forêt (bien entendu). On a la femme, complètement conne, qui se met à danser à poil sans raison et voit un cadavre à la fenêtre. Choquée, elle prévient son mari qui ne l’a croit pas (et évidemment le cadavre aura disparu le temps qu’il se décide à faire 3 pas), puis se remet finalement à se dandiner comme si elle avait rêvé !
Le compte Zaroff leur explique ensuite qu’il y a une salle des tortures. Elle se met donc en tête d’aller la visiter et de l’essayer à la nuit tombée ! La visite de cette fameuse salle qui est racontée comme un parc Disneyland m’a définitivement tué de rire.
Je n’ai pas parlé du jeu et du doublage catastrophiques qui donnent l’impression que tous les acteurs sont totalement amorphes.
Mais la perle revient aux dialogues en eux mêmes. C’est bourré de réflexions dignes d’un poivrot de PMU qui décide de réfléchir sur son existence et sur la vie en général. A chaque monologue, on tend l’oreille pour ne pas en perdre une miette avec le sourire tiré jusqu’aux oreilles.
Et malgré tout ça, il faut avouer que malgré son côté très kitsch, l’ambiance est hyptonisante et très soignée.
C’est un merveillleux nanar, un vrai, un sincère, qui ne se veut pas comique mais qui se transforme en pure comédie.