Kubrick a son 2001, nous on a notre 1998 !
Si je te dis "Dugarry" et que tu penses "La promesse de l'aube";
Si je te dis "Thuram" et que tu me dis "nan ça va, je gère";
Si je te dis "Karembeu" et que tu te mets à baver en pensant à des jambes qui n'en finissent plus;
Alors cette bafouille n'est pas pour toi.
Pour les autres, ceux qui étaient devant leur télé il y a 16ans, si vous n'avez toujours pas vu le reportage en immersion de Canal + dans les coulisses de l'Equipe de France lors du Mondial alors jetez-vous dessus. Ca vaut vraiment le coup car c'est vraiment que du bonheur !
Voir Blanc allongé dans son plumard entrain de fumer une clope, Thuram parler de Ronaldo, le vrai, le seul, l'unique, comme d'un dribbleur venant d'une autre planète, voir le banc de touche incanter pour que Di Bagio rate son pénalty en quart de finale, découvrir Zidane bouffé de remords et errant comme une âme en peine dans le vestiaire suite à son expulsion face à l'Arabie Saoudite; tout cela et plus encore, ça fout des frissons pour qui a vibré avec ces joueurs et cette équipe.
Les caméras de Canal + étaient partout et ont tout capté.Des moments de complicité à ceux de doute en passant par l'euphorie ou les gueulantes du staff. A ce propos, on dit souvent que les entraîneurs ne sont que des pantins mais quand on voit Aimé Jaquet dans les vestiaires ou lors des briefings, c'est indéniablement l'utilisation d'un management de talent qui a conduit l'équipe jusqu'au sommet. Gérer la pression à la veille du duel face à l'Italie, remotiver les troupes et les placer face à leur destin lors de la mi-temps de la demie finale contre la Croatie ou tout simplement indiquer aux joueurs que les brésiliens son prenables sur coup de pied arrêté à quelques heures de la grande Finale au Stade de France; pour tout ça et plus encore, merci Aimé Jaquet !
Voilà, je pourrais encore en parler sur plusieurs paragraphes mais mieux vous inviter à visionner ce documentaire intimiste qui sent bon la nostalgie ! Il est disponible sur Youtube au même titre que la fameuse finale et pour l'avoir revue dans la foulée, force est de constater qu'on avait vraiment une super équipe à cette époque. Ca jouait bien, c'était fluide et construit, ça ne balançait pas bêtement devant ni ne conservait stérilement la possession; c'était agressif et ça transpirait le Football.
Bref pour résumer ma pensée :
"On peut mourir tranquille, le plus tard possible mais...Ah quel pied ! Ah quel pied !!!! Oh Putain !"