Une lettre foisonnante, foutraque, où Chris Marker nous raconte mille histoires sur ces images de Sibérie, des anecdotes et de véritables récits documentaires, des bouts de fictions qu'il créé à partir de détails filmés auxquels il ajoute sa narration rêveuse, et toujours une douce poésie.
Si le passage reprenant trois fois la même séquence avec des commentaires différents est si connu c'est par ce qu'il synthétise parfaitement la problématique principale abordée par le film, la facilité à faire dire ce que l'on veut aux images.
Mais il serait tout de même très réducteur de limiter le film à cette idée, pourtant brillamment, et de manière très récréative, mise en lumière. Car comme à son habitude c'est l'insatiable curiosité de Marker qui transpire de ce film, ainsi que son amour de l'être humain, des animaux et des petits détails insignifiant qui rendent le monde si beau.
P.S. : Il n'y a pas de chat dans ce film, chose rarissime chez le gus, étrange.