Boaz est étudiant, beau, en couple avec une femme et attend une lettre d'acceptation pour une bourse. Chaque jour, il va à la Poste récupérer son courrier et, alors que la lettre de l'université de Jérusalem n'arrive pas, se met à recevoir des lettres d'un admirateur secret.
Est-il content ? Intrigué ? Gêné ? Excité ? Agacé ? On ne le sait pas car si Boaz est beau, il est aussi particulièrement inexpressif.
Et plus les lettres arrivent, plus Boaz commence à surprendre les regards d'autres hommes sur lui. Qui peut bien être son admirateur secret ? Il ne le sait pas et le scénariste ne semble pas le savoir non plus. Est-ce le voisin ? Le soldat ? Le joggeur ? L'étudiant de la piscine ? Le professeur ? Le bibliothécaire ? Le garagiste ? L'autre étudiant ? L'ami ? Un inconnu ? La copine qui se fait passer pour un homme ? Le déménageur ? Le passager du bus ? ...
Plot twist, on ne le saura que dans le dernier quart d'heure, quand le réalisateur se souviendra que l'histoire doit se finir avant de lancer le générique de fin.
Et miraculeusement, ce mystère que Boaz n'arrivait pas à résoudre, sa copine l'a résolu en 3 lectures de lettres et un regard furtif. Elle a su déceler dans le regard vide du professeur de Boaz le regard d'un amoureux transi et décide donc de le confronter dans une scène d'environ 20 secondes.
Mais en 15 minutes, on en apprend des choses : Boaz a parfois des fantasmes homosexuels et a embrassé un autre homme au service militaire avant de le repousser.
Et si Boaz ne connaitra jamais l'identité de son admirateur, par un savant message sous forme de signaux lumineux, il lui dira que non, il n'est pas intéressé par d'autres lettres. Econduit, le professeur va donc aller trouver son plaisir chez un escort.
Quant à Boaz, de mauvaise humeur, il va faire un tour dans les fourrées assouvir une pulsion homosexuelle qu'il n'assumera toujours pas.
Puis une image sous la pluie, quelques temps plus tard, Boaz a un enfant avec sa copine et ils vécurent ensemble et malheureux.
Fin
Une fois le film terminé, on se retrouve à être dans la même position que tous les acteurs du films. On a admiré la plastique du beau Boaz, sous la douche, dans le bain, dans le lit, mais on n'aura ressenti aucune émotion.