ML comme à son habitude déforme la réalité. Il faut dire que la haute bourgeoisie a toujours eu un faible pour les mauvais garçons, la lecture de l'amant de Lady Chatterley sans doute.
Et donc voici ce sémillant, très sémillant braqueur qui dès les premiers plans mets la main au panier de sa bourgeoise qui se demande si elle ne va pas lâcher le volant pour le levier de vitesses en pleine fuite. Fort heureusement, le complice du beau caucasien remets ce beau monde dans le droit chemin, en bon Jimmy Cricket qu'il est, une sorte de faire valoir du premier version minorité visible qu'il n'était pas dans la réalité.
Mais le réel c'est pénible pour Mélanie, elle préfère vivre -loin- dans son monde rêvé dans lequel les braqueurs font fantasmer les caissières qui viennent de se faire mettre un calibre devant la figure...
Tout comme la fidélité rêvée par Mélanie du mauvais garçon. Il peut être mauvais, brutal (oui oui), mais il doit être beau, propre et fidèle -ce qu'il n'était pas- . Car on a quand même ses principes chez les bourgeoises.
Bref, le film déroule sans surprise son pathos dégoulinant, assorti d'une "critique" des possédants et du "pouvoir" qui justifie les subventions. Car c'est une autre caractéristique de la bourgeoisie: elle aime payer pour se faire fouetter.
De ce point de vue, avec Mélanie on est servis!