Meme si je regretterai la performance en deça du encore trop jeune acteur Dane deHaan, je défend ce film qui vous fera découvrir, si ce n'est qu'aimer plus le talentueux James Dean.
Véritable révolution de cinéma dans un tout nouveau jeu d'acteur, James Dean venait comme un rafraichissant naïf Hollywoodien à la fois intellectuel poétique New Yorkais dans le star système d'époque. Car oui ce personnage se construisant presque uniquement de dualités et parti trop jeune, est un challenge compliqué dans l'interprétation. Sans parler de la difficulté pour un acteur de jouer la vie d'un autre acteur, reconnu par tous qui plus est.
Dirons nous par manque d'expérience c'est là où DeHaan se plante un peu comparé à son compagnon de jeu qui crève l'écran dans la peau du très doué Dennis Stock. Le jeune Dane a su capté le Dean poète, indépendant, fumeur, egocentrique (presque cliché dans le 7eme art), torturé mais s'est aussi planté dans son aspect émotionnel et comportemental. Là où DeHaan joue un Dean Mélancolique......trop mélancolique et exagéré dans la manière fermière et désabusée de s'exprimer, James Dean était aussi en fait une personne heureuse de vivre et très taquine avec son entourage.
Dans le film de Anton Corbjin, certain aspect de vie et de personnalité de James Dean sont occultés. Malgré le grand séducteur de femme qu'il était, on oublie sa fameuse dualité dans ce film en sachant que Dean était aussi attiré par les hommes, principale conséquence d'une relation avec un homme d'Eglise dans sa jeunesse ( Cela ne s'arrêtera donc jamais! ) et d'une relation presque fusionnelle avec sa mère elle aussi parti trop jeune. Là où dans ce film l'immense acteur à la parfaite coupe de cheveux semble lunaire, froid et triste, Dean dans la vie était très solaire et c'était pour cette raison que n'importe qui pouvait le suivre où il décidait d'amener.


Malgré ce défaut, le film reste bon, très bien reconstitué d'après les clichés de Dennis, nous nous plongeons dans une Amérique des années 50, personnellement ma préférée avec des notes de jazz, de roman noir et d'un prémisse de grande liberté. Le film de traite pas uniquement de James Dean mais aussi d'un immense photographe qui verra sa majeur partie de carrière chez Magnum en photographiant des artistes, des vrais. Dennis Stock avait du flair, et un très bon nez pour dénicher les plus grand.
La relation entre les deux personnages est très intéressante, qui arrive à nous troubler sur le "Qui porte l'autre?".
Début de carrière du futur rebelle au blouson rouge, nous suivons avec intérêt le parcours d'un jeune homme audacieux et de son jeune début qui sera rapide, très rapide, aussi rapide sera sa fin, aussi rapide sera sa course à la performance.


Le beau Jimmy nous manques. Le bon Jimmy.

Entrez une description du lien ici

Le_Faune
8
Écrit par

Créée

le 14 avr. 2016

Critique lue 312 fois

Le_Faune

Écrit par

Critique lue 312 fois

D'autres avis sur Life

Life
Sergent_Pepper
7

Motion capture.

Il faut un minimum de culture contextuelle pour entrer dans Life, un film qui se mérite et ne cherche pas la facilité en dépit de son potentiel de séduction. Connaitre son réalisateur, Anton...

le 4 nov. 2015

28 j'aime

3

Life
Sofian_DeRochdi
6

Jimmy's Life

Mes critiques peuvent contenir des spoilers qui seront balisés. Points positifs - Les interprétations de Dane DeHaan et Robert Pattinson - L’ambiance années 50 - La mise en scène et les musiques...

le 18 sept. 2015

10 j'aime

6

Life
Frédéric_Perrinot
5

Life is strange

En seulement quelques films, James Dean était devenu une icône, une légende et un monument du 7ème art. Il avait indéniablement une personnalité fascinante et un charisme évident. Néanmoins ce qui a...

le 14 sept. 2015

8 j'aime

Du même critique

Night Watch
Le_Faune
8

Ombre et lumière

Enfin un film du genre différent! Loin des blockbusters rincés, poncés, épuisés, le cinéma russe nous offres ici une nouvelle vision, une nouvelle approche, qui vient casser nos codes bêtement...

le 21 janv. 2015

3 j'aime

Le Cercle : The Ring
Le_Faune
8

Entrons dans le cercle

Une critique que j'essaye constructive pour souligner ma préférence (pour une fois) au remake plutôt qu'à l'original. En effet malgré une très très bonne idée originale, la version américaine, il...

le 8 janv. 2015

2 j'aime

Shame
Le_Faune
9

PAs de honte

Un très bon film avec beaucoup de recherche de la part de Steve mc Queen sur le trouble addictif en général et plus précisément ici de la dépendance au sexe. Fassbender y est comme à son habitude...

le 8 janv. 2015

1 j'aime