Motion capture.
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le 4 nov. 2015
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Life est un film réalisé par Anton Corbijn (Control, The American) sorti dans nos salles le 9 septembre dernier. Avec seulement 32 000 entrées au compteur pour sa première semaine d’exploitation, je me suis dis qu’un aussi bon film méritait bien un peu de promotion. Ce n’est sûrement pas moi qui vais changer les choses avec ma petite critique, mais c’est déjà ça. Life suit la relation de deux personnages : l’acteur James Dean (Dane DeHaan) et le photographe Dennis Stock (Robert Pattinson), de leur rencontre en 1955 à la première du film À l’est d’Eden d’Elia Kazan la même année. Dennis Stock est un jeune photographe ambitieux, qui travaille notamment pour le magazine Life. Suite à sa rencontre avec un James Dean sur le point de devenir célèbre, il voit quelque chose en lui et va essayer de convaincre l’acteur de le photographier pour envoyer les clichés à Life. Ce qui conduira à créer une série de photos aujourd’hui célèbre.
Ce qui intéresse avant tout Anton Corbijn dans cette histoire, c’est la photographie et particulièrement la relation parfois ambiguë qui unit un photographe à son modèle. Ce qui se comprend quand on sait que Corbijn a d’abord été et est toujours un photographe reconnu, entre autres pour ses portraits d’artistes comme Ian Curtis, Miles Davis ou Tom Waits. Le premier plan du film, sur l’ampoule rouge d’une chambre noire de développement photo, pose les choses. Avant tout, on va parler ici de photographie et du travail de photographe, même si le début de carrière de Dean est aussi une part importante du film. Le personnage de Stock est donc en fait le centre du film. La majeure partie du film utilise son point de vue, que ce soit lors des séances photos, pour montrer son regard sur Dean ou lors des quelques scènes avec sa famille (son ex-femme et son fils). La question du point de vue est importante car ce que Corbijn essaye de mettre à l’image c’est justement la vision que la photographe à de Dean. Et ainsi la façon dont il s’immisce dans la vie de son modèle pour le suivre un peu partout et parfois capturer des moments intimes, au risque de s’approcher parfois trop près des faiblesses de l’acteur. Le travail du photographe n’est pas seulement d’attendre le bon moment ou de mettre en scène une situation, mais aussi d’établir un lien de confiance avec son sujet. C’est là que se trouve toute la beauté des photos de Stock et la démarche montrée par le film, celle de rentrer dans la vie de James Dean pour dévoiler sa vraie nature. Mais si la relation entre les deux personnages semble sincère, on se doute toujours que l’un essaye plus ou moins d’utiliser l’autre pour réussir à se faire connaître. James Dean veut que le monde le voit et Dennis Stock veut que l’on reconnaisse son travail comme celui d’un artiste.
Suite et fin de la critique ici :
https://breakingmen.wordpress.com/2015/09/17/life-critique/
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Créée
le 17 sept. 2015
Critique lue 413 fois
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