Je ne doute pas une seconde que ces ouvriers aient à risquer leur vie aux USA et que ce soit un des métiers les plus dangereux au pays où les rêves deviennent réalités, n'empêche qu'en faire un film bourrin comme ça, après des films sur les pompiers et les policiers, ça fait un peu sourire. Pour un peu, on se croirait dans une parodie dans un épisode South Park !
Ce sentiment se renforce à la fin, lorsque le personnage principale (une star : Travolta) fait son petit speech, c'est incroyablement kitsch, ringard et... marrant ! alors qu'il s'agit d'un moment dramatique. Il aurait fallu miser sur l'aspect intime tout en construisant une vraie catastrophe (comme dans un bon film catastrophe en fait), au lieu de ça, on s'attarde sur des querelles superficielles tandis que les auteurs nous rappellent lourdement et régulièrement qu'une tempête va bientôt arriver. On dirait qu'eux-mêmes n'y croient à cette tempête qui tarde, parce qu'à un moment, ils se permettent de placer des points de suspension dans leur intertitre...
La mise en scène est correcte dans le sens où on voit ce qu'il faut ; ceci étant dit, c'est très frontal et peu inspiré, ce qui renforce le côté kitsch de certaines scènes. Et puis certains effets spéciaux sont plus comiques que dramatiques, comme les personnages projetés après s'être fait électrocuter. Les acteurs jouent avec trop de convictions et de forces, ce qui fait sourire ; Travolta est à fond, ça fait à la fois plaisir et peine à voir ; et puis y a Gil Bellows dans un rôle qui vaut presque de la figuration ! Mais pourquoi il a accepté ce mini-rôle pas du tout mémorable, c'est même pas un caméo, c'est juste une régression dans sa carrière, et c'est bien triste.
Bref, pas terrible mais ça fait marrer un peu.