Lors d'une mission dans l'espace, l'équipage de la navette spatiale Churchill détecte un vaisseau qui semble abandonné. À l'intérieur de cet astronef non identifié, ils découvrent trois êtres, une femme et deux hommes, plongés dans un état de sommeil profond. Intrigués par leur apparence similaire à celui d'un être humain, l'équipage les ramène sur Terre. Un soir, la femme se réveille et vide l’énergie vitale de l'un des gardes d'un laboratoire où cette dernière est retenue. La femme s'échappe du bâtiment et déclenche une pandémie invraisemblable et catastrophique en vidant les humains de leurs énergies vitales. Et cette propagation se poursuit par les victimes du vampire féminin vidant à leurs tours les humains de leurs énergies vitales qui n'ont pas encore été contaminés. Un pitch banal d'une propagation d'un virus sans rien d’extraordinaire, ni de nouveauté mais qui nous marque par une dose non exagérée d’érotisme et d'une relation très particulière entre la femme alien et l'un des membres de l'équipage de la navette spatiale.


C'est un scénario solide bien que j'aie du mal à saisir le fait qu'on considère les trois êtres de l'espace comme des vampires, surtout quand on n'apprend même pas ce qui s'est passé dans le vaisseau des aliens et de ce qu'il en contient, à moins que j'aie loupé quelque chose ou que j’interprète mal la définition d'un vampire. Cela dit, s'il y a bien une chose que je peux admettre, pour une première découverte d'un film de Tobe Hopper, c'est de constater un parfait équilibre entre le genre science-fiction et celui de l'épouvante-horreur. Se faire vider l’énergie vitale est une vision abominable mais qui nous fait bien garder les yeux grands ouverts. Je n'ai rien détecté comme imperfections dans l'interprétation des personnages campés un casting sérieux et composé d'acteurs comme Steve Railsback, Patrick Stewart ou Peter Firth. Ils sont tous bons sans que l'un soit plus mauvais est l'autre.


Surtout Mathilda May qui a su bien maîtriser son rôle de vampire en se baladant à poil pendant plusieurs minutes sans exprimer une seule gêne. Il faut dire que son personnage utilise son corps pour hypnotiser ses victimes. Mise à part quelques longueurs, le long-métrage est un cocktail d'action et d'effets spéciaux qui font sensation même si certains des effets numériques sont un peu indigestes. Cette production met en contexte un mal qui est loin d'être évident à y mettre fin, un mal installant un suspense bien entraînant et un rythme nous agrippant facilement. Surtout la fin du long-métrage qui est un vrai bordel ingérable, un peu du même style qu'une invasion de zombies. De plus, le cinéaste a pris soin de réaliser son oeuvre avec une mise en scène truffée d'images horrifiques mais saisissantes et d'un montage standard. Un film bien foutu pour un divertissement gardant toute notre attention pendant toute sa durée. 7/10



De l’énergie vitale pour maintenir la vie des contaminés !



P.S : Si comme moi, vous n'avez pas compris le rapport avec les vampires, voici une explication valable d'un de mes éclaireurs :


On peut interpréter le terme "vampire" par le fait que le film se base sur un roman de Colin Wilson, nommé " The Space Vampires" !
Même si le propos a été fortement dilué dans le film (pour les raisons que je cite ici: https://www.senscritique.com/film/Lifeforce_l_etoile_du_mal/critique/84890035), ces fameux "vampires de l'espace" vident leurs victimes de leur force vitale (soit Lifeforce en anglais) et ont une apparence naturelle de chauve-souris gigantesques (comme les vampires, donc).


On pourrait comprendre que ces Space Vampires vont de planètes en planètes pour absorber (donc se nourrir de) la force vitale de ses occupants.
Étant donnés que ceux-ci semblent en voie d'extinction (les chauves-souris qui tombent en morceaux que trouvent les astronautes), les 3 survivants ont décidés de "revêtir" l'apparence d'humains, pour pouvoir survivre et passer inaperçu sur la Terre...

LeTigre

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