Intrigué par la chronique de Fabien dans le dernier podcast Nanarland, j'ai voulu laisser sa chance à Erik Estrada et à ses assauts en slip, armé d'un poulet. Séquence d'anthologie pour un film sympatoche mais au rythme malheureusement trop poussif, surtout dans son dernier tiers qui parait considérer que d’interminables courses-poursuites suffisent à égayer le spectateur (c'est Mad Max 4, sans le talent ni le budget). Castellari s'autorise même une séquence "we need a montage" sur l'explication du scénario, ce qui donne à l'écran 2 flics discutant entre eux pour assembler toutes les pièces du puzzle... avec un fond musical qui remplace les dialogues ! La fin achève le tout en tutoyant l'Olympe de la nullité (le méchant meurt un peu tout seul comme un con).
On s'amusera néanmoins du charabia pseudo-scientifique justifiant la technologie très nanar à diodes pioupious du lightblast, le côté rienapété de dégâts collatéraux d'Estrada lorsqu'il traque sa cible (qu'il finit toujours par retrouver on ne sait trop comment) et la baston avec la thanatopraticienne Lady Terminator qui tatanne méchamment la tronche de notre héros.
Étonnamment, le scientifique fou sort un peu des clichés du genre car loin d'être une simple blouse blanche rachitique, le mec s'avère tout aussi attentif à sa forme physique et se permet de belles fusillades face à la police. Certes, il conserve le mégalo-melon narcissique de rigueur. J'ai aussi beaucoup trippé sur sa petite armée personnelle, à imaginer comment un universitaire parvient à recruter de tels sbires (à part promettre une titularisation à ses thésards, je vois pas). Et l'effet mortel du rayon est bien rendu à l'écran pour qui aime la fondue humaine.
A ranger dans les petites bisseries sympas mais qui manquent la transformation de l'essai.