Like Someone in Love par Patrick Braganti
On peut retenir à l'actif du film quelques belles scènes : la première évidemment, celle dans le taxi où la jeune héroïne écoute les messages de sa grand-mère qui la plongent progressivement dans une tristesse infinie, celle aussi du garage qui centralise tous les enjeux de cette étrange histoire d'amour à trois bandes où il est avant tout question d'illusions, tant au niveau des sentiments, ce qui est somme toute logique, compte tenu des conditions dans lesquelles opère le rendez-vous, que du déroulement des événements, toujours surprenant, empruntant des voies inattendues jusqu'à la résolution finale. Néanmoins, il faut aussi créditer la colonne du passif avec l'absence d'approfondissement qui communique à l'ensemble l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose, le tout pouvant se résumer à l'enchainement de quelques longues séquences étirées en plans fixes plus ou moins réussis, donc plus ou moins ennuyeux. Le cinéaste iranien, après une escale italienne particulièrement pénible, s'empare de la culture nippone et parvient aisément à l'assimiler et à la digérer.