Sept ans après la mort de Chester Bennington, une annonce était attendue de la part de Linkin Park qui s'est lancé dans un décompte de 100 heures qui est finalement reparti à zéro, sans mauvais jeu de mot.
L'échéance du 5 septembre était annoncée et cette nuit, le groupe est effectivement revenu. Rob Bourdon est maintenant remplacé par Colin Brittain et pour toutes les parties de chant imaginées par Mike Shinoda mais qu'il est incapable d'assurer, on a droit à la présence d'Emily Armstrong qui vient du groupe Dead Sara.
Le groupe fait donc son retour sur scène avec Brad qui est remplacé à la guitare car il n'était pas dispo pour le grand retour de Linkin Park visiblement. Je n'ose pas imaginer la pression qu'Emily a pu ressentir juste avant de monter sur scène, et même si j'essayais je ne m'en approcherais jamais. Ils ont commencé directement par le nouveau single, et puis ont parcouru à peu près toute la discographie de Linkin Park si on exclut Living Things. Déjà, ce qui fait un gros changement, c'est que la tonalité des morceaux est adaptée à cette nouvelle voix. J'ai d'ailleurs eu l'impression que ça faisait marrer Mike d'entendre les fans se déchirer les cordes vocales en essayant d'aller aussi haut qu'Emily d'ailleurs. Mais elle prend encore ses marques, il y avait évidemment la pression, et ça a donné lieu à quelques loupés parce que chanter avec une voix très saturée des parties qui ne le sont pas forcément tout en étant bien dans les aiguës, au bout d'un moment ça fatigue. On sent que c'est bien une histoire de stress parce qu'elle est de plus en plus à l'aise au fil des chansons. Et vu ses capacités vocales, je ne m'inquiète absolument pas pour les concerts à venir.
J'ai été très touché par les interprétations de Lost et What I've Done qui sont pour moi exactement ce qu'il faut faire avec de tels morceaux. Je vois vraiment cette situation comme Adam Lambert avec Queen, le gars n'essaye pas d'être Freddie Mercury. Emily Armstrong n'essaye pas d'être Chester Bennington et c'est très important.
Ils sont prêts à repartir à zéro, j'ai été ému de les revoir faire ces morceaux-là même en effectif réduit avec de nouvelles têtes, et j'en suis ravi.