(spoils à suivre)
Clairement ça faisait très longtemps qu'un film ne m'avait pas autant touché. Évidement nombreux sont ceux qui savent jouer sur la corde émotionnelle facilement en vous tirant des larmes de clichés pourtant éventés mais Lion se démarque ici de la même façon que Interstellar et avec la puissance du Tombeau des lucioles.
Pour autant il ne fait pas partie de ceux que je m'interdit de revoir bien que très bons comme La route ou Le tombeau des lucioles. L'histoire est forte, très forte et d'autant plus parce que réelle. J'ai lu l'histoire réelle de Sarro Brierley et il se trouve que le film n'a pris que très peu de libertés à l'adaptation tant le matériau de base est juste impressionnant.
Le ton est très juste et sait éviter des lieux communs ne faisant que suggérer ce qui aurait pu arriver de pire encore, ce qui est arrivé très certainement à d'autres. En ce qui me concerne c'est très certainement la justesse du jeu de Sunny Pawar, jeune Saroo, qui sait préparer le rôle de Dev Patel. Plus encore la réelle charge émotionnelle m'est venue lorsque l'on apprend le sort de Guddu, que l'on prend conscience de l'ampleur de cette tragédie.
La vision de l'Inde est elle aussi intéressante puisque l'on n'y jette pas de regard accusateur, ou pas intentionnellement ; après tout nous avons aussi en France plus de 31 000 enfants SDF. Qui serions-nous donc pour juger une société qui génère des histoires comme celle de Saroo ?
Je me rappelle avoir lu rapidement il y a quelques années dans mon feed de news un article relayant cette histoire, parcouru rapidement en passant, avant de passer à autre chose. Pour autant cette goutte de vie dans l'océan de l'humanité est un nectar de tristesse et joie distillées menant à une histoire extrêmement émouvante.
Ce film est fort. Parce que son histoire est aussi réelle que les sentiments l'accompagnant.
Ce film est très très fort.