Si le feu brûlait ma maison, qu’emporterais-je ? J’aimerais emporter le feu...

Avant toute chose, et c'est la principale raison pour laquelle j'écris cette critique ce soir, je me suis retrouvé à voir le film de Madame Achache uniquement parce que je me suis trompé de salle... Alors quitte à ne pas être doué, autant que cela serve à quelque chose.

Croyant être tombé sur un court-métrage chelou avant Killers of the flower moon, je me retrouve donc parti dans une espèce de semi-documentaire sur la vie de non pas une femme, mais trois. Face à la déception m'envahissant au fur et à mesure que je comprenais mon erreur, je me suis dit qu'il était plus pertinent de regarder l'oeuvre plutôt que d'essayer de changer de salle et d'arriver devant un film dont j'aurais loupé les quinze premières minutes. Après tout, une bonne surprise peut arriver !

Hélas, et malgré la très grande qualité de l'interprétation (Incroyable Marion Cotillard quand elle ne surjoue pas !), il est difficile de sortir enthousiaste d'une telle projection. En effet, si la réalisation a surement servie de catharsis à Mona Achache, force est de constater que l'ensemble reste peu intéressant et malheureusement assez banal. Une histoire de femmes néo-bourgeoises complètement frustrées et malheureusement victimes des turpitudes de leur temps et de violences sexuelles, ne suffisent pas pour faire un bon film. Le thème est vu et revu, les soixantuiètards, qui avaient tout pour être heureux, sont une génération maudite et leur progéniture également. Bref c'était mieux avant, rideau.

Des séances de psychanalyse auraient été surement plus pertinentes.