Smells like happyness spirit

J'ai failli marcher !

Le début est prometteur : l'idée est séduisante, les personnages et leurs relations sont intéressants ; malheureusement, après 20 minutes d'exposition, ça tourne déjà à vide, on comprend que le délire n'ira pas très loin. De plus l'auteure propose un concept qui se révèle au final assez faible : les gens sont contaminés, mais ils le cachent et ils sont heureux, mais en fait peut-être pas, ... l'auteur ne nous offre jamais vraiment la possibilité de comprendre ce qu'ils ressentent intérieurement... et puis ça ne tient pas debout : l'héroïne met des plombes à admettre qu'il y a un truc étrange, à la fin, ils continuent de faire semblant d'être heureux quand il n'y a aucune raison, les indices sont bien trop gros (que le jeune coupe les parties compromettantes des interviews, je comprends, mais alors qu'il ne coupe pas juste quand la personne commence sa phrase de façon si dramatique...), on a du mal à croire que l'héroïne mette autant de temps à être contaminée, ...

La mise en scène est soignée, la réalisatrice propose des points de vue intéressants ; il y a un jeu de couleurs qui ne laisse pas indifférent. Le montage lent a des allures un peu hypnotiques. La BO est sympa avec un côté rétro. Le souci, c'est qu'une fois qu'on comprend à quel point la narration est faible et qu'il ne reste plus que les images pour s'accrocher, ... ben on décroche ! on décroche parce que les images sont bien composées mais n'apportent pas grand chose en terme de symbolisme, on décroche parce que la lenteur devient insupportable quand ça raconte si peu. Le casting est bon, tous les acteurs délivrent une bonne performance, les gosses compris.

Bref, très décevant.