Des vieilles et des déchets attendent la mise en ruine du quartier palestinien.
Un landau fait mine de ne plus vouloir rouler sur la poussière urbaine.
Des vélos distribuent lentement leur ennui.
Des carcasses de chevaux sur la chaussée se font un peu passer pour un vestige de bataille.
Le drapeau palestinien gêne jusqu’aux câbles électriques, quand il manifeste dans la rue; le ciel syrien ne veut aucunement de lui.
Malgré la famine du quartier assiégé, quelques camionnettes et motos continuent d’y faire entendre leur moteur, pas gênées d’avoir l’air plus en vie que les milliers de corps alentour.
Un piano se laisse transporter jusqu’à une rue disposant de moins de gravats.
Après des mois de siège, les déchets de la rue ne sont toujours pas décidés à disparaître franchement, ça les amuse de les faire se retourner tous les jours par des mains espérant en leur valeur nutritive.