A force de provoquer des catastrophes, Akko, Lotte, et Sucy reçoivent pour punition de s'occuper de la parade des sorcières lors du festival local, aidées des trois autres élèves à problème de l'établissement, à savoir Amanda (cambrioleuse), Constanze (trafiquante de technologie), et Jasmineka (voleuse de nourriture). Alors, certes, cela peut sembler plutôt léger comme sanction, sauf qu'il y a évidemment un piège : la parade sert à commémorer la chasse aux sorcières, et les apprenties y participant ont pour seule fonction de s'en prendre plein la gueule. Vous pariez combien que Akko n'a pas l'intention de respecter cette tradition centenaire à la lettre ?
J'avais beaucoup aimé le premier, et j'ai pris énormément de plaisir à retrouver Akko, Lotte, et Sucy (surtout Sucy) et leur établissement scolaire, même si l'action se délocalise en grande partie dans la ville voisine. Les nouveaux personnages sont finalement peu travaillés, mais possèdent toutes un véritable potentiel et surtout un fort capital sympathie ; bon, peut-être pas Jasmineka, qui ne sert à rien sinon à manger et à distribuer à manger, mais Amanda apporte une touche de roublardise à l'équipe, et la façon dont la mutique Constanze mélange magie et technologie ne manque pas d'attrait. Sinon, parmi les civils, j'ai adoré le maire ; toi, tu sens qu'il va provoquer des catastrophes, alors que lui se voit plutôt comme l'égal de Kamina.
Nous avons donc un nombre d'héroïnes qui a doublé, et il n'est pas le seul : la durée aussi. Forcément, avec 50 minutes au compteur, impossible de maintenir un rythme constant, et certains passages souffrent même d'une animation revue à la baisse pour permettre à d'autres scènes de bénéficier de plus de moyens. Cela fait un peu tâche, mais en contrepartie, Sucy bouge toujours d'une manière unique, et nous retrouvons de bons moments d'orgie visuelle à l'animation soignée, même si rien de comparable à l'affrontement contre le dragon du court-métrage. En fait, le combat final déçoit dans son déroulement, même s'il dispose bien d'un traitement de faveur de la part des animateurs. Légère frustration de ce point de vue.
L'univers graphique est toujours très soigné, très fouillé, avec énormément de petits détails, des influences plus ou moins notables, des clins d’œil... C'est globalement moins coloré qu'auparavant, mais uniquement car cette fois, de nombreuses séquences se déroulent de nuit.
Quant au scénario, il sert avant tout de prétexte à tout cela. Il ne révolutionne rien, les ficelles sont énormes, et il s'avère aisé de comprendre absolument tous les tenants et aboutissants d'entrée ; mais cela reste bien écrit, donc cela passe tout seul. Comme souvent, c'est le monde lui-même et les personnages qui génèrent tout l'attrait du titre, le récit ne sert qu'à les mettre en scène.
C'est toujours aussi joli, les personnages sont toujours aussi attrayants, vous l'aurez compris la recette reste la même. C'est juste plus long. Et les auteurs n'ont certainement pas fini d'épuiser le concept, reste à espérer un budget permettant une animation de qualité.