Liverleaf
5.6
Liverleaf

Film de Eisuke Naito (2018)

Un film bien trash et rempli de personnages psychopathes. Pour vous dire, seul l’héroïne et sa famille sont pour ainsi dire normaux. Cela vous offre un aperçu des interactions sociales contenus dans ce film.


Cela commence par nous présenter Hazuka, jeune collégienne dans un village rural. A part son prétendant et une fille réservée de la classe, tous ces camarades la harcèlent. Par exemple, en lui piquant ces chaussures, en la traînant dans la boue etc. Tout cela car elle vient de la ville et qu’elle est la dernière arrivée (excuse fausse finalement…) La professeure de cette classe n’y trouve rien à redire quand les parents de la jeune fille viennent s’en plaindre. Elle prétexte l’approche de la remise des diplômes et qu’elle ne veut surtout pas de vague. Elle reste même passive quand elle même est chahutée par ses élèves. Tout bascule lorsque les parents d’Hazuka décident qu’elle n’ira plus au collège… Là, s’enchainent situations et scènes violentes. Et les personnages les plus pervers ne sont pas ceux que l’on croyaient de prime abord.


Le film est vraiment dans l’esprit japonais. Une vengeance violente qui résultent de non-dits et de frustrations qui ont formés la psychologie des harceleurs. La non-communication, les institutions (familles, professeurs) et les tabous (l’homosexualité est la cause de tout cela, c’est vous dire) sont trop pesants. Et surtout le déni institutionnel du harcèlement à l’école y est dénoncé.


Les scènes de violences sont crues et sans détours, teintés d’humour et d’outrance pour faire passer cela. Il y a une mort à la déneigeuse . Rire général dans la salle (je suis le premier à le faire). On est à l’étrange festival quand même.


Mais le film a pas mal d’incohérences. Surtout une. Mais que fait la police? Elle est d’une absence terrible. Alors que les morts s’accumulent, elle est inexistante. Ah si. On voit une voiture de police qui débarque au collège mais sans suite finalement.


Ce long métrage est à réserver à un public fan des films japonais de ce genre. Si vous aimez les giclées d’hémoglobines, les profils de psychopathes, les films sur le thème de la vengeance et l’humour noir. Ce film est fait pour vous. Les autres passeront leur chemin.


Ps: Pour finir, sachez que dans ce village, lorsqu’on brule une maison avec à l’intérieur 3 personnes (dont une petite fille), on a peur de la réaction de ses parents et non de la souffrance des victimes et de l’acte odieux que l’on a commis.

ryback
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le 18 août 2021

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