Alors déjà, voir Nicolas Cage à l’étrange festival est un évènement en soi. Car on ne peut pas dire que ces dernières années, le bougre ait fait des choix artistiques ambitieux. On se dit surtout qu’il a besoin de travailler et qu’il joue ce qu’on lui propose. C’est à dire des actionners « direct to video » d’une ambition et d’un intérêt minimal. Mais en 2017/2018, on dirait que la hype Nicolas cage revient en force avec des choix ou des propositions plus pertinentes et intéressantes. Le « Mom and Dad » sur Netflix et ce « Mandy » de Panos Cosmastos. Un mot sur le créateur. Il est le fils de Georges Cosmatos, réalisateur de « Rambo 2 » et « Cobra », avec Sylvester Stallone. Donc d’un intérêt certains
Alors le pitch du film: un film de vengeance pur et simple. Encore un? Quelle originalité se dit-on. Mais c’est là que l’on peut juger la valeur d’un film. Sublimer un scénario mainte et mainte fois utilisé, une histoire aussi vieille que le monde. Et l’on peut dire que Panos Cosmatos possède son univers propre et qu’il nous l’expose. Un monde sous acide, peuplé de chimères, de sons, de couleurs psychédéliques et violentes. Le diéthylamide de l’acide lysergique a fait son œuvre et la référence aux années 80 aussi. La vague « rétro new have » mis à l’écran en quelque sorte. Avec des bikers venus du tréfonds de l’enfer, un combat à la tronçonneuse, une secte que ne renierait pas Charles Manson, une lance-hache que Conan le barbare ne rechignerait pas à posséder dans son arsenal, et bien d’autres choses délirantes. Nicolas Cage parle peu dans le film mais sa présence sur l’écran se suffit à elle même. Par contre, dans la scène de la salle de bain, il n’y va pas de main morte. La mise en abîme de sa colère peut être interpréter comme un non-sens dans la direction d’acteur ou un choix artistique assumé qui se discute.
Donc je le conseille à tout amateur de du genre action horreur à la sauce LSD, avec cerise sur le gâteau, Nicolas cage.