Excellent ! Voilà un film qui me ramène en enfance, avec de bons vieux gags bien drôles menés par messieurs Stan Laurel et Oliver Hardy. Ce n’est pas toujours fin, mais on a pas mal de surprises, car ces deux gars ne sont pas de tristes sires. Voilà Laurel et Hardy comme livreurs de piano. Vous pouvez vous douter que le client ne sera pas déçu, car ce sont des vrais professionnels. Pour que ce ne soit pas trop simple, ils ont un long escalier à monter, où ils vont être confrontés à une nounou avec sa poussette et à un prof de fac qui ne se prend pas pour n’importe qui. Et à un flic qui va les tancer, car les bougres ne sont pas du genre à se laisser faire. Faut pas se moquer d’eux, faut pas les toucher, faut pas les humilier. D’autant plus que leur travail n’est pas de tout repos. Et si on peut leur reprocher leur maladresse, il faut bien reconnaître qu’ils font preuve d’une louable abnégation : tels de modernes Sisyphe, ils ne laisseront pas dire d’eux qu’ils n’ont pas accompli leur mission !
En plus, ils n’ont vraiment pas de chance : en fait, une route permettait d’éviter l’escalier, il y a une fontaine devant la maison, et celle-ci est fermée. Et puis, on a un piano récalcitrant qui, bizarrement, a plutôt tendance à respecter les lois de la gravité. Et nous fait de beaux sons de cloches voire de casseroles. Plus c’est gros, plus ça marche !
Bref, j’ai vraiment bien ri, ce qui n’est malheureusement pas si fréquent. Il y a bien quelques imperfections dans ce film : il y a quelques personnages qui surjouent et les trucages ne sont pas forcément au top. Mais si la construction est assez simple, le duo est tellement bon que c’en est assez jouissif.
Il faut imaginer le spectateur heureux.