Bon, je ne m'étais pas précipitée sur ce film à sa sortie n'étant pas fanatique du cinéma ultra provocateur de Ferreri. Mais ma cinéphilie se sentait en manque donc je viens de rattraper 40 ans de retard. Ai-je bien fait ? surement puisque je ne mourrai pas idiote...Mais ai-je eu rétrospectivement la révélation d'un chef-d'œuvre ignoré ? Certainement pas. Les gros sabots de Ferreri piétinant toutes les institutions et les valeurs "bourgeoises" sont au rendez-vous. Mais au service de quoi ? SON HEROS est lui-même un bourgeois narcissique et misanthrope qui bien qu'il cite Marx, a tout de même les moyens de s'offrir une ile pour réaliser son rêve de coupure avec la société.. Mouais.. cherche-t-il l'inspiration tel un autre Gauguin ? Non pas car il n'a guère de talent. Alors lorsqu'une donzelle du 16 éme, se retrouve par caprice isolée avec lui. Que fait-il ? il la baise comme il se doit. Et après ? La jolie femme oisive étant au moins aussi avide de sensations neuves que le peintre Crusoé: elle se soumet volontairement à des traitements humiliants pour remplacer le chienchien du Monsieur...Cela donne de Jolies scènes de femme soumise et mouillée qui ont du ravir les spectateurs males de l'époque pour qui Deneuve était l'icone bonde (déjà souillée chez Bunel ) mais toujours inaccessible. Quelle désolante conception du rapport homme-femme ! quel ramassis de clichés à la fois sordides et superficiels ! Heureusement que Deneuve et Mastroianni étaient en couple à cette époque pour faire avaler la pilule ! Décidément ce cinéma a bien mal vieilli et même avant ME TOO, c'était déjà indigeste. La fin en queue d'avion rose sans hélice a sans doute l'ambition d'être poétique. C'est surtout une pirouette formelle bien creuse pour donner un semblant de profondeur à une histoire qui n'a ni queue ni tête.