Après Indigènes et Hors-la-loi, que je n'ai pas vraiment appréciés, Rachid Bouchareb s'est dirigé vers des films américains très différents. Si Just like a woman (Thelma et Louise du pauvre qui ne vaut que pour la belle Golshifteh Farahani) est insignifiant, La voix de l'ennemi prenait un peu plus de hauteur. Je découvre aujourd'hui ce film réalisé après les attentats de Londres en 2005. Un film très simple, magnifiquement interprété par Brenda Blethyn et Sotigui Kouyate, décédé depuis (mais aussi Roschry Zem et Sami Bouajila), fait avec une grande pudeur, une belle sensibilité et une certaine poésie. C'est plutôt court (à peine 1h30) mais on y trouve une foule de thèmes bien exploités. De la religion (comme dans tous les films du réalisateur) à l'amour filial. Un très beau film sur la différence, la découverte et l'acceptation de l'autre. A mes yeux, le film le plus abouti et le beau de Rachid Bouchareb.