Filmer un mélodrame à la manière d'un film d'horreur, c'est le pari fou que Georges Miller s'est lancé en réalisant Lorenzo. En adaptant sa mise en scène sur le point de vue des parents, le réalisateur se lâche et fait un énorme doigt d'honneur à l'académisme chère à ce type de sujet. Sa caméra ne cachera rien du calvaire vécu par les deux courageux parents , ce que certains pourront prendre pour de la lourdeur et du voyeurisme. Mais pour moi, il s'agit à l'évidence d'un choix du réalisateur d'adapter sa caméra à l'état psychologique des personnages et de ne rien nous épargner . Le talent de Miller pour composer les plans est remarquable et certaines scènes sont véritablement déchirantes. D'autres sont tout simplement terrifiantes, et je n'ai pu m'empêcher de penser au film de Friedkin, tant on touche parfois au baroque.

cesarsanchez
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le 27 janv. 2016

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