Snake fout la pagaille à Los Angeles !

Si John Carpenter a voulu faire revivre Snake Plissken, l'un de ses personnages fétiches de sa filmographie, sur les grands écrans des salles de cinéma, c'est qu'il était motivé de le faire suite à la grande motivation de l'acteur Kurt Russell ayant interprété ce dernier dans le film succès New York 1997. Et un hors-la-loi aux méthodes de combat redoutables et mythique comme Snake, on ne pouvait pas refuser de le revoir dans une nouvelle aventure aussi risquée que celle qu'il l'a vécu dans le précédent film.

Avec le soutien de la productrice Debra Hill, John Carpenter et Kurt Russell écrivent le scénario qui est pratiquement le même que celui de New York 1997 sauf que l'histoire se déroule à Los Angeles, une ville devenue une île suite à une série de tremblements de terre, une île avec laquelle le gouvernement l'utilise pour condamner tous les bannis de la société à y vivre jusqu'à la fin de leurs vies. La mission de Snake est très simple, il doit récupérer une valise contenant un appareil ayant la capacité de neutraliser toutes les sources de la planète et mettre à terme à la révolution organisée par Cuervo Jones, un menaçant leader d'une organisation terroriste.

C'est donc dans ce contexte que nous avons le plaisir de retrouver Kurt Russell dans son rôle mythique, prêt à foutre le boxon dans une ville où règne de dangereux psychopathes et de truands irréductibles. Et ce dernier campe son personnage avec un style très particulier et d'une aisance très visible. Kurt est une star qui nous donne envie de suivre son personnage, n’importe où et dans n'importe quelle circonstance. Le reste du casting n'est pas trop mal dans l'ensemble avec quelques stars assez connues telles que Steve Buscemi, Pam Grier, Peter Fonda, Bruce Campbell ou Georges Corraface ne jouant certes pas un méchant aussi mémorable que celui du premier film mais m'a bien satisfait pour me montrer qu'il est capable d'interpréter un méchant qui ne plaisante pas dans ses paroles.

Mais la qualité de l'interprétation des personnages secondaires n'était pas ce que j'attendais le plus dans ce long-métrage, je voulais surtout voir comment Snake allait se mesurer à tous ceux qui s'opposent à lui, et surtout comme le réalisateur John Carpenter allait foutre son personnage dans des situations hasardeuses. Et j'ai vu à la fois du bon et du ridicule, certaines scènes d'action sont assez jouissives comme celle de la course-poursuite sur le Sunset Boulevard, d'autres sont assez grotesques à voir comme le défi du basket ou la pratique ridicule du surf sur une vague géante.

De la part d'un cinéaste talentueux comme John Carpenter, je m'attendais à mieux, il aurait pu trouver d'autres situations plus carcérales et plus démoniaques que celles que je viens de citer. D'autant que j'ai été un peu déçu de voir un film avec une mise en scène qui m'a donné l'impression que tout s’enchaîne bien trop rapidement à mon goût. Après, Kurt et John ont néanmoins exploité à fond tout ce qui était culturel de la cité des anges avec des scènes assez effrayantes comme celle de la chirurgie esthétique.

Et cela m'a bien diverti même si on note quelques effets visuels assez ratés mais compensés par des éléments bien développés comme un Snake très classe dans sa tenue en noir, des bandes de son très électriques et quelques personnages assez distrayants. Et tout cela avec un Snake très exploité, dans un film où John Carpenter est capable de faire des merveilles dans le cinéma. 8/10

Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes