« Los bastardos » est un film court mais pesant et d’une lenteur éprouvante.
On suit la dérive des deux ouvriers tout en comprenant que le réalisateur justifie leur basculement dans la violence par leur situation économique fragile et les quelques vexations qu’ils subissent de la part des américains.
Cette revanche s’exercera donc sur la classe moyenne blanche, qui semble cristalliser avec toute son opulence (pavillon, jardinet, piscine) tout qui oppresserait les malheureux immigrés.
Même si Escalante nuance son propos en montrant que la femme appartenant à cette classe, une mère célibataire semble particulièrement malheureuse et si le résultat de l’acte criminel aboutit à la mort ou à une régression encore pire pour le survivant, le propose reste à proprement parler particulièrement nauséabond.
Expliquer sans justifier, tel semble avoir été l’exercice délicat tenté par Escalante avec un résultat ambigu et prêtant à confusion.
Outre le propos sensible actuellement avec la crise des migrants se ruant vers les pays développé pour fuir la guerre et la misère, et sans doute retrouver une autre forme de misère et d’ostracisme, « Los bastardos » épuise par sa mise en scène sous tranquillisants, la lourdeur de son climat et le hiératisme des acteurs.
A éviter donc pour moi aussi bien sur le fond que la forme quoi qu’en disent les critiques !
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