J'ai dégoté ce film (titré "The Similars" en anglais) au fin fond de Netflix lors d'une de mes soirées d'errance audiovisuelle pendant lesquelles j'ai toujours un infime espoir de tomber sur la perle rare méconnue. Le synopsis, même si lapidaire comme toujours sur la plate-forme, m'avait fait espérer un peu d'originalité au milieu des dizaines d'histoires de possessions et autres entités malfaisantes. En plus, le cinéma espagnol a fait de bonnes choses en horreur/épouvante, donc pourquoi pas.
Le début est plutôt plaisant et l'hommage à la Quatrième Dimension est rapidement évident, de part la photographie, le traitement de l'image à mi-chemin entre le noir/blanc et la couleur et la façon rétro et particulière de narrer les événements. Seulement, on nous laisse mijoter si longtemps qu'on perd graduellement de l’intérêt et que j'ai commencé a regarder la montre au bout de 45 minutes. Quand enfin on nous fait des révélations sur le pourquoi du comment, c'est franchement décevant et la réaction tourne un peu au "Tout ça pour ça ?" Le fin mot de l'histoire est pas mal déjà-vu dans le genre.
Faut bien avouer aussi que les acteurs sont loin d'être brillants, et que le film est enrobé d'une atmosphère volontairement désuète mais qui tombe aussi régulièrement dans le grotesque. Il y a peut-être une sous-lecture à effectuer sur le message du film, mais je n'ai même pas envie de me creuser la tête dessus, ce qui n'est généralement pas bon signe.
Bref, ça parait très long pour un film qui ne dure qu'1H30 et qui au final est peu convaincant dans son intrigue et son développement. Peut-être a conseiller uniquement aux nostalgiques de Twilight Zone. Oh et il faudra demander à l'acteur qui joue le gamin d'éviter ce sourire sardonique plus tard dans sa carrière (si il en fait une), parce qu'on a rapidement envie de le baffer.