Fucker gets more pussy than a toilet seat

We've met before, haven't we ?

Lost Highway... encore une merveille de David Lynch.
Le film commence avec un des génériques les plus innovants que j'ai eu l'occasion de voir. Avec ce mouvement et cette musique envoutante entremélée de notes de piano discordantes, le surnaturel s'impose à nous dès les premièrs secondes. Nos yeux ne peuvent plus se détacher de cette autoroute qui défile sans cesse tandis que notre coeur est soulevé par l'incoyable force de la musique.

Les 2h15 de film qui suivent sont juste renversantes.
Il est inutile d'essayer de trouver une logique précise au film lui même, les réponses n'étant pas apportées à la fin comme dans bon nombre des films de David Lynch. Encore une fois, il s'adresse aux chemins de la pensée, à l'imagination, aux rêves. La mise en scène est d'une inventivité remarquable. Le complexe spatio-temporel qui prend forme est totalement ahurissant, cet esthétique insolite, cet humour déjanté, cette tension, cette obscurité opressante, ce mystère etouffant, cette poésie surnaturelle...

À cela s'ajouttent des personnages intenses et des acteurs stupéfiants, en particulier Bill Pullman dont toute la force de son personnage, Fred Madison, réside dans le regard. Un regard brulant dans lequel sont discernables tension et incompréhension. Un regard de cinglé totalement fêlé.
La scène de la voiture est hilarante, acec ce Mr. Eddy, ce mafieu extraverti, ce salopard à la fois terrifiant et protecteur pris soudainement par le délir et la fureur, prêt à buter un conducteur pour l'avoir doublé de trop près. C'est exactement ce que l'on rêve de faire lorsque ce genre de choses irritantes nous arrive personellement, un couça exagéré.

Et pour finir, le film s'appuie constamment sur une bande-son époustouflante et hétéroclite, qui jongle entre du Lou Reed, du Rammstein, du David Bowie, ou encore entre des compositions de David Lynch lui même.

Vous prenez tous ces éléments plus une bonne dose d'irrationel et de paranormal et vous obtenez Lost Highway, un film de fou, du délir total.
Aluve
9
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le 6 juin 2012

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6 j'aime

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