Lost Highway de David Lynch (1997) est incongru. Le notion de temps telle que nous la connaissons est mise de côté pour une trajectoire narrative aux airs déstructurés et irrationnels - à l’image de la psychose schizophrénique dont le personnage principal, Fred Madison, souffre.
Le dédoublement de personnalité du protagoniste s’illustre par l’existence d’un certain Pete Dayton, son alter ego.
J’aurais voulu mieux saisir la symbolique et le parcours de ce personnage. Pete n’est il que le fruit de la démence de Fred? A t’il croisé le chemin de notre héros aliéné?
Plutôt que de délivrer un message, Lost Highway invite le spectateur à se livrer à des sensations inédites, pouvant hypothétiquement friser l’indécence.
De mon point de vue, la pertinence des scènes me parut très disparate. Je souligne à l’évidence une mise en scène et des symboliques toujours aussi bien soignées et travaillées (l’atmosphère pesante de l’appartement de Fred, l’impact de la rencontre entre Alice et Pete), mais ressort avec une impression d’inachevé.
Mulholland drive (2001) remédiera à cette carence.