“ I like to remember things on my own way (..) not necessarily the way they happened ”.
Sorte de descente aux enfers cauchemardesque et schizophrénique, Lost Highway, et tout comme Mulholland Drive, m'a laissé ébahie après visionnage. Encore une fois, je me suis laissée emporter par cette virée surréaliste, où réalité et imaginaire ne font plus qu'un.
Ce que j'aime avec les films de David Lynch, c'est que malgré leur caractère totalement dépourvu de sens (du moins après le premier visionnage), ils laissent derrière eux des indices essentiels, des clefs pour tenter de résoudre les énigmes, les comprendre. C'est tout simplement au spectateur de reconstruire l'histoire, de l'interpréter à sa manière. Il n'y a pas d'explication unique et inévitable, juste de nombreuses interprétations ; cela grâce à cette narration déstructurée, une technique du montage bien utilisée et maîtrisée, des visions totalement hallucinées et des personnages obscurs et mystérieux. L'atout de ce film étant de plonger le spectateur dans l'esprit schizophrénique de Fred/Peter, sans jamais dévier de son point de vue. Il est d'autant plus complexe à comprendre qu'au fil de l'intrigue, les énigmes se juxtaposent les unes aux autres jusqu'à former, en apparence, un tout incohérent, presque absurde.
Mais peu importe si je n'ai pas tout saisi, s'il y a encore de nombreux détails qui m'échappent, parce que Lost Highway c'est une expérience cinématographique hors du commun, comme j'aime les vivre.