♫Musique.♫
Lost River, ah Lost River en voilà un film qui ne fait pas l’unanimité ! C’est pourquoi une petite critique s’impose.
"Note" : Je dois d’abord préciser, que j’ai un attrait assez développé pour les films contemplatifs avec une esthétique poussée. Ainsi, que pour les premiers films de réalisateurs, qui en un sens malgré leurs défauts, serait les prototypes les plus personnels que nous connaitrons de leurs part. Et c’est vraiment intéressant, car ça résume leurs références, préfigure leurs univers et s’avère bien souvent novateur. Comme exemple, je prendrais facilement Citizen Kane (1941), La Nuit du chasseur (1955) et Night Call (2014), présent dans mon Taupe10 que Lost River a manqué de peu.
Pour ce premier film, qui est réalisé par Ryan Gosling, s’étant fait connaitre en tant qu’acteur, dans Drive (2011) notamment, où là narration est simple, comme ici preuve que ça n’a pas forcément une importance majeur. Nous suivons donc le destin d’une famille qui tente de subsister sur le territoire anarchique d’un voyou, qui règne sur cette petite ville des Etats-Unis : Detroit.
Côté acteurs, Iain De Caestecker (Bones) et plutôt doué, mais ne cesse de faire penser à Gosling ne serait-ce que physiquement, mais aussi dans sa manière de jouer, ce qui n’est pas un défaut en soi. Tout comme Gosling s’inspirant de manière totalement assumé de Nicolas Winding Refn son ami et en quelque sorte son mentor pour la réalisation. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’ambiance est totalement réussie, je pense à la lumière, au vélo en feu et en particulier aux scènes sous l’eau qui reflète bien toute la pression et l’oppression qui pèse sur cette ville : Detroit.
C’est à ce moment-là, que viennent les reproches les plus récurrentes, concernant ce film… « La mise en scène n’innove en rien », mais elle est efficace et ne serait-ce pas l’intérêt principal ? Tous les films ne peuvent pas s’avérer novateurs, surtout quand le réalisateur est aussi épaulé et référencé que Gosling. Il s’appuie sur de bases solides, qu’il a juste à consolider dans le fond plus que dans la forme, qui pourtant a était critiqué assez souvent à cause de son univers glauque, notamment avec la maison close (où travaille la mère de Bones) qui n’avait pas forcément ça place, mais qui à était bien tourné de manière à donner un intérêt à la chose. Et c’est la même chose, pour la scène où le voyou décapite le rat de la voisine ou encore, quand il tranche les lèvres de son homme de main, car en soi ces actes son monstrueux et horrible, mais jamais ces actes de violences ne dépasse l’arme blanche, alors que le voyou est terrifiant et laisse l’impression d’avoir terrorisé un à un, les habitants de Detroit.
Sinon, pour finir sur une note positive, la Bande-Originale signées Johnny Jewel est juste magnifique (l’une de mes BO préférée). Et le lieu et les décors sont somptueux, du rarement vu pour ma maigre filmographie.
Enfin, je dois être aveuglé par la beauté des lumières, être un original, un hypster ou je ne sais pas, en tout cas d’un point de vue totalement subjectif je pense que au final, Lost River est plus qu’un bon film, et qu’il mérite plus de reconnaissance, car c’est un film durant lequel je n’ai pas réellement ressenti de défauts.
Bref, symbolique, contemplatif, poétique, glauque et d'une noirceur éblouissante, Lost River vous est vivement recommandé si vous avez apprécié ma "Note" et plus globalement cette critique.
L'APRÈS-SÉANCE - Lost River
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