Comme par hasard descendu par les critiques, le premier long métrage de Gosling est pourtant un bon film, surtout pour une première en tant que réalisateur.
Il est vrai que ce long métrage ne présente pas quelque chose de totalement nouveau au cinéma. Bien que Gosling s'applique à faire de ce film une oeuvre esthétique (j'ose le terme) originale, Lost River a été très largement influencé par le cinéma de Refn (entres autres). Je pense spécifiquement à ses films Drive et Only God Forgives (dans lesquels Gosling a joué) pour les cadrages et la gestions des couleurs. Mais l'inspiration ne vire pas ostensiblement au mimétisme. Et, contrairement à ce que l'on peut croire, Lost River n'est pas qu'un vide joliment emballé.
En effet, c'est une véritable fresque onirique soutenue par une bande son adaptée. Les imperfections apparentes du scénario, la simplicité (ou plutôt naïveté) des dialogues et parfois la prévisibilité de l'action s'inscrivent parfaitement dans le propos du réalisateur. Car, ici, Gosling ne fait qu'adapter les spécificités du rêve: il peut être à la fois confus, tout en gardant une logique simple et prévisible du fait de ses schémas récurrents.
D'autant plus que Lost River nous plonge dans un rêve particulier: celui de l'enfant. Comme le montre le nom imagé des personnages (comme celui de Bully qui se traduit par brute) ou encore de la tête de dinosaure, pierre angulaire totalement symbolique du salut des personnages. Mais, le côté gore du film apporte du relief et créer une opposition fascinante.
Lost River ne mérite donc pas la plus part des critiques qu'on lui à faite. On pourra tout de même dire que ce Film est très artificiel à cause de sa mise en scène et de son caractère onirique, mais depuis quand est-ce un défaut (c.f. 2001: L'odyssée de l'espace) ?