green comer
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1980, les mythiques studios Shaw Brothers commencent à tirer la gueule après quelques décennies hautement prolifiques (Les studios Shaw Brothers nous proposeront néanmoins encore quelques grands titres dans les 80's)
Arrive alors une production très surprenante, comprenant un discours politique très virulent envers son gouvernement et ne lésinant jamais sur les scènes de tortures et d'humiliation envers les petites gens : "Lost Souls"
En effet, le film s'inspire de faits sordides et bien réels : La fuite de jeunes chinois issus de la campagne continentale pour venir s'installer sur l'île de Hong Kong, capitale asiatique du capitalisme ! Malheureusement, les forces de l'ordre ne se laisseront pas faire, et les 3 pauvres jeunes que nous suivront tomberont carrément sur un gang de contrebandiers, torturant, violant et revendant ces immigrés comme de vulgaire esclaves.
Le début du film pourrait d'ailleurs faire penser à un film documentaire type "Punishment Park", ou bien au cinéma naturaliste et politique de Ken LOACH ! Mais très vite, le film va plutôt virer vers le "Salo ou les 120 Jours de Sodome" de PASOLINI.
"Lost Souls" enchaîne alors les séquences dégradantes et humiliantes : Les femmes sont déshabillées, violées puis balancées dans tous les sens, un triste sort que n'évitent pas non plus certains hommes (notamment une scène de viol masculine assez insoutenable psychologiquement)
Scatophilie forcée, immolation par le feu, meurtres d'enfants, font également partie des autres scènes particulièrement sordides que le film propose. Quand les immigrés ne se font pas traiter comme des esclaves, c'est littéralement comme du bétail que l'on décrit certaines femmes vendues comme prostituées par un maquereau (ce dernier marque le prix de chaque fille sur les fesses après négociation)
Qu'on se le dise, ce film n'est pas destiné à tout le monde, clairement pas. Mais ça reste un film indispensable pour toute personne intéressée par le cinéma asiatique, notamment grâce à son contexte politique qui n'hésite pas à appuyer là où ça fait mal !
Bien que correctement filmé et faisant même preuve de cadres inspirés, "Lost Souls" est d'un pessimisme déprimant. Un film crade et désabusé qui montre une vision pas très reluisante de la Chine dans les 80's et un triste constat de la condition humaine. Il est d'ailleurs assez amusant de noter que la même année sortait "L'Enfer des Armes" de Tsui HARK, également un brulot politique radical et qui fut également classé CAT. III des années plus tard !
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste L'IMMORALE ET INDEFENDABLE CATEGORIE III HONG-KONGAISE
Créée
le 16 avr. 2020
Critique lue 616 fois
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