C'est quand même triste que ce bon vieux Terry ne parvienne plus à monter de projet. Il avait bien réussi à lancer une série dernièrement, mais il semblerait que ça n'ira pas plus loin que l'épisode pilote. Moi je dis : s'il ne peut trouver de financements pour faire de la fiction, qu'il revienne à son premier amour, le documentaire. Parce que ce "Louis Bluie", même s'il n'est pas aussi percutant que le film sur "Crumb", est un très chouette film sur des marginaux.
Le portrait est très intéressant. Au départ, il paraît assez peu nourri, puis, au fil des séquences, à mesure qu'on apprenne à connaître ce Louis, on l'apprécie et on comprend que le personnage est plus riche que prévu. Et comme pour "Crumb", Terry raconte autre chose qu'un simple portrait ; ici il parle de ces musicos qui avaient une petite notoriété de leur époque et qui sont complètement oublié par notre époque, qui en sont à jouer dans la rue pour dire d'attirer une petite 'foule'. Mais ce qui m'a le plus intéressé, c'est de voir combien l'artiste est accompli dans ses autres disciplines, je regrette d'ailleurs que ce ne soit pas plus exploré ; je donnerais cher pour acquérir le bouquin sur la pornographie qui est montré dans ce film ! Ou au moins pour en voir plus de pages !
La mise en scène est efficace ; Terry se contente de suivre son intervenant, de filmer ses potes. Pas d'intrusion dans sa vie privée, peu de mise en scène calculée ; ça passe comme une crème. Les intervenants sont intéressants, qu'ils soient bavards ou non. Les moments musicaux sont très agréables à écouter et permettent de rythmer le film (rien de tel qu'un morceau entre deux interviews).
Bref, ce documentaire est chouette mais j'aurais aimé en voir plus tant ce type a l'air épatant !