En 2013, l'animation se perd dans le numérique, tel un tsunami. Même Disney suite aux échecs commerciaux de ses dernières œuvres usant de l'animation traditionnelle, se doit de réduire les dépenses dans ce domaine... Triste constat, mais notre pays résiste encore et toujours à cet envahisseur. Les derniers porte-bannière restent Ernest et Célestine et Le jour Des Corneilles. Maintenant, c'est avec Loulou, que l'animation made in France démontre qu'il faut préserver ce joyau culturel.
Quand on sort d'une salle vide, notre sourire et nos larmes de joie s'interrompent, et notre cœur se brise en morceaux. D'autant plus quant à la séance suivante, on va voir le pathétique Albator dans une salle « bondée ». Le résultat est simple : larmes de sang et dépression... Le mauvais goût au pouvoir ! Je préfère ne pas m'étendre plus sur ce sujet pour éviter une critique/débat. Ce combat est vain de toute manière. « Oh pauvre petite chose, il la joue mélodrame » (Voix inconnue) C'est quoi ça ? Bref reprenons.
Après cette tentative de suicide collectif, faisons table rase de la situation de l'industrie de l'animation, et parlons de cette curiosité si bien venue : Loulou l'incroyable secret ! "Eh oui merci, j'avais remarqué" (voix inconnue), certes.. Il me fallait une transition, j'ai choisi la voie de la facilité ! "Attends comme la plupart des grands studios d'animation ? Sois maudit !" (Voix inconnue) Passons l'erreur est humaine.
Quoi qu'il en soit Loulou est une œuvre qui parlera à certains, puisque c'est une adaptation de l'univers créé par Grégoire Solotareff (qui scénarise et réalise le film). N'ayant pas le souvenir d'avoir eu la chance d'y poser les yeux, je ne préfère pas m'aventurer en territoire inconnu. Par contre durant la projection, par son humour et la direction artistique du film, j'ai très vite eu l'impression d'avoir affaire à l'une des aventures de Lapinot (le personnage de Lewis Trondheim ). On retrouve pas mal de codes de cet autre auteur français dans Loulou. Coïncidence ou pas ? Peu importe, c'est une très bonne chose, cela donne surtout à l'œuvre une atmosphère plus mature, qu'on aurait espéré de primes abords.
D'ailleurs l'une des grandes richesses du film est son humour, reposant sur des calembours et autres jeux de mots, et surtout des références culturelles. Difficile après séance de ce dire que ce film est seulement pour les enfants, c'est plutôt le contraire. Le pire, contrairement à la plupart des films du genre, on ne tombe jamais dans le sketch, la saynète, etc. Le dosage est parfait, on peut comparer Loulou à la potion magique, car il donne un vent de fraîcheur, et redonne confiance en l'espoir de voir d'autres perles, se rapprochant des chefs-d'œuvre passés du genre. « Et voilà, c'est reparti pour la nostalgie... » (voix inconnue) Merci de ne pas m'interrompre. A voix basse : je crois que je suis bon pour l'asile, j'ai une voix à la con dans ma tête.
Il est vrai qu'on ne retrouve pas la qualité plastique d'un Pinocchio, il ne faut exagérer. Toutefois, il faut admettre qu'il donne une leçon dans ce domaine à beaucoup de studios, surtout quand on regarde le budget du film (autour de 7 millions d'euros). Certes, la moitié du budget ne passe pas dans la communication, mais tout au profit du projet. Ainsi, le résultat est tel qu'on ne peut qu'être sous le charme de chacun des protagonistes, et paysages. C'est tout simplement un travail admirable qu'on nous propose, une pure merveille ! « Oh doucement sur les superlatifs ! D'accord, c'est superbe, mais il ne faut pas pousser. »(voix inconnue) Tu ne peux pas la boucler deux minutes ? Merci.
Je ne vais pas faire un récit des épopées de notre ami Loulou et de son ami Tom (un sosie de Lapinot), je préfère laisser place à la découverte. Par contre, je tiens à saluer l'incroyable performance de Carlo Brandt au doublage du personnage de Lou-Andrea (le bad guy de l'histoire). Il donne à son personnage en plus de son charisme, une véritable personnalité et profondeur ; le ton de sa voix est toujours au-delà de ce qu'on peut attendre du personnage qu'il « incarne ». le ton de sa voix est toujours au-delà de ce qu'on peut attendre du personnage qu'il « incarne ».
En quelques mots : un film d'animation sincère et drôle, ne prenant pas nos joyeux bambins pour des crétins. « Chapeau le jeu de mots ! » (Voix inconnue) Écoute, tu es bien sympa, mais je préfère dans ses conditions, mettre fin à notre association.