Gaspar no way
If I were as pleased with myself as Gaspar seems to be, I would write my text entirely in english, even if I only talk to french people, …and I would put black cuts between each line, so everyone...
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le 23 juil. 2015
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"Love" est un véritable film trip, une longue exploration du sentiment amoureux dans ce qu'il a de plus tortueux, de plus maladif. L'idée de CONFLIT, de séparation semble resurgir au plus profond de l’œuvre, d'une part le hiatus mental auquel est confronté le personnage principal Murphy pendant près de 2h10. En effet, dans cette descente aux enfers, amorcée par la prise d'opium, on se retrouve dans la tête de ce dernier, où réalité et souvenir s'entremêlent, pour ne former au final qu'une seule et unique pensée dissolue. L'idée de la rupture se traduit aussi sur le plan formel, ce qui traduit une certaine irrégularité, d'un côté une intensité immense, à travers la magnificence des scènes de sexe notamment où les corps se joignent dans une picturalité sans nom ; Noé libère ainsi toute sa folie dionysiaque lorsqu’il filme les corps, on atteint une acmé jusqu'alors rarement vu au cinéma. Mais c'est parce qu'il est déjà trop tard que ces corps se libèrent sous cet aspect animal, face aux affres du temps perdu, ils ne font pourtant que survivre. Noé est bel et bien le cinéaste de la réminiscence, de l'impossibilité, qui va chercher à travers la transfiguration des corps à rompre avec ce souvenir mélancolique.
Ces séquences de sexe presque irréelles ( la partouze dans le club libertin ) éloignent l’œuvre de son caractère mélo pour l'amener vers une réalité seconde qui apporte énormément à l'histoire. Toutefois, sans cesse, « Love » revient à son caractère originel, celui de *la cicatrice intérieure* ; la voix-off de Murphy, omniprésente, cherche l'épuisement du spectateur, on se retrouve écroué par tant de tergiversations, tant de paradoxes. Nous sommes ainsi conviés dans son psychisme intérieur, le pénétrant littéralement; certains dialogues vaporeux viennent atténuer la puissance du propos, contrebalancer cette magie charnelle. De manière générale, le film prend sa réelle ampleur lorsqu'il ne se morfond pas sur lui même et qu'il insiste davantage sur une logique de sensation ( travail de la lumière sur les corps, hypnotisme apporté par la musique et la chorégraphie des mouvements ), sur la sacralisation de l'image. Malheureusement, la narration vient tout ternir, c'est en cela que l'idée de conflit est la plus apparente.
Créée
le 20 juil. 2015
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