Quel est le but de la vie?

Lors de la première à Cannes en 2015, une journaliste aurait dit en sortant de la salle "On peut faire de l'amour avec du sexe.". Phrase m'ayant donné envie de voir ce film de par sa subtilité et son mystère. Les spectateurs de Love se divisent en deux parties : les premiers s'arrêtent aux scènes de sexe en qualifiant cette oeuvre de porno, sûrement des ignorants de l'oeuvre de Gaspar Noé, et une deuxième catégorie qui se laissent prendre au jeu de Noé et qui ne finissent plus que par voir l'amour.
Si je devais résumer ce film en trois grandes idées ou concepts : intensité, passions et phrases chocs.
Elektra aime Murphy, Murphy aime Elektra. Ils aiment se toucher, ils aiment coucher ensemble, ils pensent ne jamais se quitter. L'histoire est racontée à l'envers : de la fin vers le début, et entrecoupée avec des passages de la vie actuelle de Murphy. Murphy qui pensait que le sexe et l'amour était les deux choses les plus importantes de la vie. Murphy qui comprendra que du sexe découle l'amour, que de l'amour découle le sexe et que tout cela est inhérent. Elektra qui tente de résister à la passion destructrice et égoÏste de son amour.
Des promesses, des gestes, du sexe, de l'amour, des mots, des gros mots, des déclarations, des cris, des baisers, des tromperies, des adieux, des "I want to fuck you so much", des "nous deux contre le monde", des reproches,... Un amour qui découle du sexe, de l'attraction charnelle de deux personnes mais un amour vrai, qui prend aux trippes, qui rend heureux et qui fait mal.
Gaspar Noé nous livre ici une oeuvre qui nous parle d'un amour que certains d'entre nous ont pu connaître: celui qu'on exprime physiquement de façon presque maladive, celui où l'on ne se retrouve que dans l'autre. Entièrement.
Un coup de fil, tout bascule.