Gaspar no way
If I were as pleased with myself as Gaspar seems to be, I would write my text entirely in english, even if I only talk to french people, …and I would put black cuts between each line, so everyone...
Par
le 23 juil. 2015
132 j'aime
42
Tout d'abord, je tiens à déclarer, que comme habituellement chez Noé, il y en a qui aimeront et d'autres qui haïront. C'est comme ça, et puis c'est tout, de toute façon Gaspar joue bien avec ça, étant donné, qu'à chaque film qu'il sort, il mise sur la provocation. Après certains aiment, certains n'aiment pas et d'autres s'en fichent, on n'y peut rien chacun ses goûts.
Toujours en est - il que ce film est là, qu'il a été fait et que je l'ai vu.
J'attendais avec impatience le dernier film d'un des réalisateurs les plus provocateurs et les plus ambitieux qu'il puisse y avoir de cette génération (et de ce pays), et, avant tout, un de mes réalisateurs préférés !
Cependant, avant de voir Love, j'avais quelques craintes :
-J'avais peur que ce soit mauvais
-J'avais peur que les acteurs soient mauvais, comme certains critiques le disaient...
-J'avais peur que le thème et le film ne me correspondent pas.
J'avais prévu d'être dur avec ce film, et sincèrement, c'était sous - estimer Gaspar Noé !
Le long du film, il y a un côté sentimental fortement présent, c'est un film sur les relations amoureuses, et ce côté "amour - amour" ne me touchait pas, cependant, le film offrait des pauses, avec notamment un côté assez planant, dû à l'esthétique, aux musiques, mais aussi aux sens des séquences (le moment du trip avec le chaman par exemple) . J'ai donc pu planer grâce à d'autres "trips" présent le long du film, mais, après, à partir de 1H54 de film, le côté sensible, sentimental, et touchant du film m'a été plus accessible disons, et ça m'a vraiment touché pour le coup.
Le film est beau, comme la plupart des films de Noé, sauf, que celui - ci "s'acceptait" plus dans la beauté, étant donné que son thème est déjà plus doux, c'est l'amour.
Là où : Seul Contre Tous se focalise sur la Haine, Irréversible la vengeance, le viol et les désirs noirs, et Enter the Void, sur la mort et le deuil.
À part cela, tous les films de Gaspar Noé sont beaux, Seul Contre Tous avec son final, dont la mise en scène donne un rendu plus beau que ce qu'il n'est. Irréversible grâce à la chronologie du film. Et Enter the Void grâce à la structure du film et au sens qui en est donné.
Seulement, dans Love, malgré les disputes, l'amour "interrompu" les souvenirs sont beaux, c'est un film tendre, sensible et fort !
Je pense que certaines personnes pourraient être sensibles à ce film, et pourraient verser leurs petites larmes même. Ce film est une expérience forte, après tout dépend de la sensibilité du spectateur...
En comparaison avec le cinéma de Noé (ses autres films) :
On retrouve certains thèmes présents dans ses films précédents, tels que :
-l'avortement
-le sexe, la sexualité (avec toujours le même humour, plutôt provocateur, envers les homosexuels)
-le sang (qui est évoqué)
- et le goût du glauque, qui est présent mais très léger, presque invisible même, vis - à - vis de ses précédents films.
-Il y a évidemment des boîtes de nuits, des clubs, comme souvent dans ses films...
L'innovation par rapport à ce que Gaspar a fait précédemment :
Après, ce que comporte le film, ses aspects qui peuvent susciter l'intérêt :
- L'esthétique de ce film est juste parfaite, Benoît Debie en directeur de la photographie en même temps !
- Le montage du film est intéressant, même très intéressant, comme dans la plupart des films de Noé. La chronologie du film est déconstruite, en gardant cependant du sens, ce qui permet d'accentuer le côté souvenirs que le film porte, tout le long.
- Les musiques sont très bien choisies, elles se lient à perfection avec les images, et permettent justement de planer à certains moments. Il y a un travail sur le son et l'image exceptionnel. J'irais même jusqu'à qualifier les musiques de transcendantes.
-Concernant les acteurs, Les Inrockuptibles publiaient : "Un jeu d'acteur à la Hélène et les Garçons."
Personnellement, durant le visionnage je trouvais le jeu d'acteur assez naturel, même bon. Peut - être que ce qui a pu gêner, c'est le fait que Aomi Muyock qui est française, parle en Anglais et l'accent peut gêner les plus titilleux ...
-Le film comporte un humour, assez intéressant, un humour de relecture, de double sens. Tout le monde n'y sera cependant pas forcément sensible.
En résumant, c'est du Noé, on retrouve l'essence des films de Noé, mais, ça change sur la forme, c'est plus doux, il y a moins de violence (physique), il y a cependant du sexe explicite, ce qui peut encore peut - être outrer certaines personnes je ne sais pas... Donc, le cinéma de Gaspar Noé mais avec quelques innovations cependant.
On retrouve toujours un esthétisme parfait, et la particularité planante de ses films.
Je dirai donc que tout public, devrait se confronter à nouveau au film de Noé,
Ceux qui n'aiment pas les films précédents de Gaspar Noé peuvent toujours essayer celui - là, ils pourraient être agréablement surpris. Et, ceux qui aiment le cinéma de Noé, doivent le voir, afin de se faire un avis sur le dernier film de celui - ci.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Films Préférés, Les films les plus tristes, Les plus belles affiches de films, Les plus belles claques esthétiques et Les plus fortes tensions sexuelles dans les films
Créée
le 22 avr. 2016
Critique lue 1K fois
9 j'aime
10 commentaires
D'autres avis sur Love
If I were as pleased with myself as Gaspar seems to be, I would write my text entirely in english, even if I only talk to french people, …and I would put black cuts between each line, so everyone...
Par
le 23 juil. 2015
132 j'aime
42
J'ai la rage mon pote, j'ai trop la rage. A chaque fois que je pense qu'il y en a un qui va sortir le porno de son vase clos, qui va nous offrir un film honnête avec des bêtes de scènes de sexe,...
Par
le 22 juil. 2015
128 j'aime
121
À grands renforts de promo provocatrice (des affiches plus qu’explicites), de buzz et scandale cannois très rapidement atomisés (par la presse et le public), de simulé or not simulé, de vaines...
Par
le 17 juil. 2015
101 j'aime
15
Du même critique
La Pianiste , c'est une femme, une femme qui répond au nom de Erika Kohut. Cette même femme, est professeure de Piano, elle est froide et ne montre aucune compassion. Aucun sentiment ne semble...
le 12 août 2016
15 j'aime
11
Avant de commencer la lecture de cette critique, je vous conseille fortement d'avoir vu le film en question. Dancer in the Dark c'est cette claque monumentale qui transcende l'âme et foudroie le...
le 25 déc. 2016
12 j'aime
12
Tout d'abord, je tiens à déclarer, que comme habituellement chez Noé, il y en a qui aimeront et d'autres qui haïront. C'est comme ça, et puis c'est tout, de toute façon Gaspar joue bien avec ça,...
le 22 avr. 2016
9 j'aime
10