Love Addict est une comédie française, qui, comme souvent, contient tous les moments un peu drôles dans la bande annonce. Pour faire court, Kev Adams interprète Gabriel, un mec très beau et très riche, qui couche avec toutes les femmes qu'il croise, car c'est un "amoureux de l'amour". Son addiction menace sa vie professionnelle, et il fait appel à Marie-Zoe (Mélanie Bernier) pour tenter de le soigner. Si le scénario n'est pas follichon et tout à fait prévisible, de nombreux éléments ont rendu le visionnage assez compliqué, avec plusieurs moments pleins de malaise, qui ont failli me faire sortir de la salle.
Déjà, le film présente un sexisme assez prononcé, avec des femmes comme proies, toutes sous le charme du beau Kev, qui finissent toutes dans son lit, puis sont délaissées et ne semblent pas vraiment lui en tenir rigueur. Lorsque Kev passe des entretiens d'embauche, la seule patronne parmi les patrons passe sur le bureau,
et la seule femme qui lui résiste fini, sans trop de surprise, par tomber sous son charme...
Drôle de portait des relations que dresse ce film, alors que les femmes semblent toutes vouloir coucher avec le premier charmeur venu, et que les hommes semblent être soit des coureurs de jupons, soit des ratés, avec le petit ami de Marie-Zoé qui n'est qu'un parasite pour elle, et le trio de mecs frustrés et obsédés de la boite de lingerie.
Se pointe ensuite une bonne dose de racisme, avec la seule personne noire qui incarne une sorte de chaman à l'accent prononcé, et faux puisqu'il disparaît quelques instants, lorsqu'elle explique que Garbiel doit mettre son pénis dans du miel (?). Le seul arabe, quant à lui, a volé la montre de notre cher Gab. Puis, une petite touche de grossophobie avec les jumeaux obèses qui mangent un paquet de chips à l'unisson, sous le regard dégoûté de Gabriel. Enfin, l'homophobie, avec cette boite de nuit, où la présence de gays (maniérés, lourds et clichés) met mal à l'aise le duo, qui cherche un échappatoire. Tous ces "triggers" ne gêneront surement pas la plupart, mais en 2018, il serait tant que tous ces clichés disparaissent enfin de nos écrans.
Ceci excepté, le film ne présente pas grand intérêt à mon goût. L'humour n'est pas vraiment au rendez-vous, le scénario est absolument prévisible, les personnages ne sont pas attachants (au contraire), les références à Pulp Fiction et Grease m'ont fait mal au cœur. Marc Lavoine est un peu drôle parfois, même s'il est concrètement inutile à l'intrigue. Kev Adams a de beaux costumes. Voila.