Love Addict est au cinéma romantique français ce qu'a été Crazy Stupid Love au cinema romantique américain en 2011. Si il a fallu 7 ans entre les deux pour que le cinéma français puisse faire une telle percé, c'est qu'il a fallu au seul acteur capable de l'actualiser une grande periode de maturation, et je parle bien de Kev Adams.
C'est étrange d'ailleurs que ce soit Kev Adams. Pendant longtemps on aurait cru Romain Duris porteur du renouveau du cinéma français. Mais c'est un murmure qui circule dans le cinéma français que la machoire de Romain Duris ressemble de plus en plus à la machoire de Nadine Morano au fil du temps. Autrement dit, Duris est un risque que ne peut prendre le réalisateur pour magnifier son ambition.
Kev Adams se retrouve ici dans le rôle qui le révèle enfin, qui ose éclater l'image de Kev Adams d'ado attardé en adulte responsable. La était tout le jeu de cette bande annonce qui de toute evidence est à l'image de la bouche de Macron quand elle emploie le terme "politique sociale", c'est à dire trompeuse, faire croire que la chenille est encore chenille alors que dans l'angle droit de ta caméra se trame le papillon. En ce sens, la bande annonce pour ce film de Kev Adams est similaire à la bande annonce du film d'Hérédité. Certains plans marque d'ailleurs de nombreuses similitudes. On noteras sans trop en dire le tour de force finales qui fait d'une simple fourberie un spectacle d'envergure sociale.