Le vrai problème avec les comédies romantique c'est que nous naviguons entre un plaisir coupable et un jugement sévère. Plaisir coupable car nous aimons au fond de nous fantasmer ce genre d'histoires légères, faites de Brian et de Kim dont le seul vrai problème est qu'ils s'emmerdent profondément. Jugement sévère car ces films nous en avons vu des centaines, et qu'il est toujours un peu douloureux pour sa fierté (masculine qui plus est) que d'avouer apprécier un film romantique, de s'être laissé aller en coulant sa larmichette (Léoo non pourquoi tu es mort ???).
Surtout quand le dit film ne fait pas l'unanimité.
Mais voilà Love et autres drogues vole au dessus d'un genre très éprouvé en vous empêchant de baver passivement devant votre téléviseur. Le film interpelle d'abord par la qualité de ses comédiens, puis par l'axe scénaristique. Peut-être parce qu'il est plus habitué aux films d'action, l'oeil neuf d'Edward Zwick nous parle ici d'abord de sexe en nous laissant entrer littéralement dans l'intimité de Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway. Giflant avec du sucre le puritanisme et le système pharmaceutique Américain, le réalisateur a l'art d'aborder son sujet sans pudeur et sans vulgarité, en laissant ses deux acteurs s'épanouir autour d'un très beau dialogue amoureux.