On a encore du mal à croire que Love Hunters soit un premier film. Pourquoi ? Car il est maîtrisé à la perfection. Sous ses airs de bourgeoisie aseptisée, se cache dans la banlieue, un couple que l’on peut aisément qualifier de psychopathe. Un soir, et après un scénario bien ficelé, comme si ils en avaient l’habitude, ils kidnappent une adolescente pour la séquestrer durant plusieurs jours. La jeune fille va alors devoir surpasser sa peur, pour chercher les failles de ce couple tordu et ainsi garder un espoir de survie. Le rythme est brillamment choisit. Ben Young sait imposer une intrigue haletante et glauque à la fois. Il parvient même à rendre ses ignobles protagonistes empathiques. En effet, impossible de trouver une déficience au jeu des acteurs. Pendant près de deux heures nous sommes sur nos gardes tout en étant vivement plongés dans l’histoire. Impossible non plus de savoir ce qui se passera ensuite et c’est bien pourquoi Love Hunters frôle avec les mises en scène envoûtantes qui se font rares.